Question :
Quel est l’avis de la religion à propos de l’envie, et quand est-ce qu’elle est bénéfique, en citant la preuve si possible ?
Qu’Allah vous récompense !
Réponse :
L’envie fait partie des plus grands péchés, et il n’est nullement permis d’envier son frère.
L’envie représente le fait de détester les bienfaits qu’Allah accorde à Ses serviteurs.
C’est par exemple dans le cas où une personne détesterait qu’Allah accorde à untel de la science, de l’argent, des enfants, etc.
Il n’est pas nécessaire de souhaiter la disparition du bienfait d’Allah comme cela est connu chez beaucoup de savants qui disent : l’envie est le souhait de voir le bienfait disparaître chez la personne que l’on envie.
Ceci n’est pas vrai, car est le simple fait de détester ce qu’Allah ait accordé des bienfaitsà Ses serviteurs est considéré comme de l’envie.
Allah le Tout-Puissant a dit (traduction rapprochée) :
« Envient-ils aux gens ce qu’Allah leur a donné de par Sa grâce ? Or, nous avons donné à la famille d’Abraham le Livre et la sagesse ; et nous leur avons donné un immense royaume. Certains d’entre eux ont cru en lui, d’autres s’en sont écartés… » (1)
Il n’est donc pas permis au musulman d’envier son frère.
Quant à la question : quand est-ce qu’elle est permise ? Il n’y a pas d’envie autorisée.
La personne qui pose la question semble vouloir parler du hadith du Prophète, prière et salut d’Allah sur lui :
« Il n’est permis d’envier que deux (genre d’) hommes… » (2)
Les savants ont précisé ici que cette envie est appelée Ghibta (3) .
Par conséquent, le hadith signifie que personne ne doit envier son frère pour les choses de la vie d’ici-bas, que dans le cas où on envie une personne sans la jalouser pour une science qu’Allah lui a accordée ou pour de l’argent qu’Allah lui a donné dont il bénéficie et fait profiter les gens.
(1) Les Femmes, v. 54.
(2) Rapporté par Al-Bukhârî, chapitre de la foi (n°73) et Muslim, chapitre de la prière des voyageurs (n°816) d’Ibn MassCûdet d’autres voies.
(3) Al-Ghibta est le fait de souhaiter avoir le même bienfait qu’une personne sans détester qu’elle l’ait.
Fatawas des savants du balad el haram page 1644
copié de fatawaislam.com
Cheikh Mouhammad Ibn Salih Al-’Outheymine – الشيخ محمد بن صالح العثيمين