Ce dont le serviteur a le plus besoin, c’est de :
♦ prendre connaissance de ce qui lui nuit afin de s’en éloigner,
♦ et de ce qui lui est profitable afin qu’il s’évertue à l’accomplir.
Il aime donc ce qui lui est profitable et répugne ce qui lui est nuisible. Ce qu’il aime et répugne s’accorde avec ce qu’Allah aime et déteste. Cet agissement découle nécessairement de l’état de servitude et de l’amour du serviteur envers son Seigneur. S’il se dérobe à cela, il en viendra à aimer ce que son Seigneur réprouve et à avoir de la répulsion pour ce qu’il aime. En fonction de cela son état de servitude sera moindre.
Deux voies permettent de parvenir à la connaissance de ces choses : la raison et la législation.
Pour ce qui est de la raison, Allah a établi en celle-ci ainsi que dans la nature innée une tendance à reconnaître et faire prévaloir des éléments tels que : la véracité, la justice équitable, la bienfaisance, la vertu, la chasteté, le courage, les nobles caractères, la remise des dépôts, le maintien des liens de parenté, le conseil sincère à autrui, le respect des engagements, le bon voisinage, le soutien à l’opprimé, l’hospitalité envers l’invité, etc…
De même qu’Il y a établi une répugnance envers tout ce qui s’oppose à cela.
⇒ Et l’on peut comparer ce sentiment de préférence et de répugnance présent dans la raison et la nature innée à la préférence qu’a l’individu pour l’eau fraîche lorsqu’il est assoiffé ou bien au repas délicieux et nourrissant lorsqu’il est affamé, ou bien la préférence qu’il a de porter un vêtement chaud lorsqu’il fait froid.
De même que l’individu ne peut contredire et s’opposer à sa nature concernant le fait d’avoir une préférence pour ces choses-là, il ne lui convient pas non plus de s’opposer à sa nature et sa raison concernant le fait d’avoir une préférence pour ces caractéristiques qui aident le serviteur à se parfaire ainsi que le profit émanant de celles ci et d’avoir de la répugnance pour tout ce qui s’y oppose…
Al Imam Ibn l Qayyim l Jawziya / Ighafatou l lahfan min massa’idi ch chaytan /p.860-861
traduit par SalafIslam.fr