Il t’incombe de craindre Allah si tu étais insouciant
Il te fera parvenir ta subsistance d’où tu ne l’attendais pas
Comment peux tu craindre la pauvreté alors qu’Allah est Pourvoyeur
Il a certes accordé la subsistance à l’oiseau ainsi qu’au poisson au fond de la mer
Et celui qui s’imagine que la subsistance s’obtient par la force
Si tel était le cas alors le moineau n’aurait rien eu à manger face au vautour
Tu t’apprêtes à quitter ce bas monde sans savoir
Si lorsque la nuit recouvre l’horizon tu vivras jusqu’à l’aube ?
Combien parmi les biens portants moururent sans cause apparente ?
Et combien de malades vécurent un long moment ?
Et combien de jeunes gens se couchaient et se levaient en riant
Alors que leurs linceuls sans qu’ils le sachent se tissaient
Et combien de jeunes mariées ils embellirent pour leurs époux
Puis leurs âmes leur furent reprises la nuit de noce
Et pour combien de jeunes on espérait une longue vie
Puis leurs corps pénétrèrent les ténèbres de la tombe
Et même celui qui vivrait mille ou deux mille ans
Devrait inévitablement un jour rejoindre la tombe
Vers de poésie attribués à l’imam Ash Shafi’i
traduit par SalafIslam.fr