En substance, le peuple de ‘Âd était un peuple arabe rude et mécréant, rejetant la vérité et s’obstinant dans l’adoration des statues.
Allah leur envoya alors un homme issu d’eux-mêmes qui les appela à l’adoration d’Allah, Seul en toute sincérité.
Ils le traitèrent de menteur, le contredirent et le rabaissèrent, et c’est pourquoi Allah les saisit d’un châtiment émanant du Puissant et Omnipotent.
Hûd les appela à l’adoration d’Allah, les encouragea à Lui obéir et à demander Son pardon, et leur promit en échange le bien de ce monde et de l’au-delà.
De même qu’il les avertit d’un châtiment en ce monde et dans l’au-delà s’ils s’opposaient à lui.
Mais (traduction rapprochée), «Les notables de son peuple qui ne croyaient pas dirent : Certes, nous voyons que tu es stupide et nous pensons que tu es du nombre des menteurs.» [Al-A’râf, v.66]
C’est-à-dire que ce à quoi tu nous appelles n’est qu’une sottise par rapport à notre adoration des statues dont nous espérons aide et subsistance.
De plus, nous pensons que tu mens lorsque tu prétends qu’Allah t’a envoyé.
(traduction rapprochée)
«Il dit : Ô mon peuple ! Je ne suis pas stupide mais je suis un messager de la part du Seigneur de l’univers. Je vous communique les messages de mon Seigneur, et je suis pour vous un conseiller honnête.» [Al-A’râf, v.67]
C’est-à-dire : ce n’est pas ce que vous pensez, et la transmission d’un message implique l’absence de mensonge dans ce qui est transmis, sans ajouter ni retrancher quoi que ce soit.
Cela doit également se faire en toute clarté et éloquence, sans ambiguïté, divergence ou contradiction.
En plus de cette transmission claire, emprunte de douceur et de sincérité, avec la volonté de guider son peuple vers la voie droite.
Hûd ne voulut d’eux aucun salaire et ne leur demanda rien.
Il était sincère envers Allah dans sa prédication et dans le conseil qu’il adressait à Ses créatures.
Il ne chercha de récompense qu’auprès de Celui qui l’a envoyé et qui tient dans Ses Mains les richesses de ce monde et de l’au-delà, et détient le Commandement.
C’est pour cela qu’il a dit à son peuple (traduction rapprochée) :
«Ô mon peuple ! Je ne vous demande pas de salaire pour cela. Ma récompense n’incombe qu’à Celui Qui m’a créé. Ne raisonnez-vous pas ?» [Hûd, v.51]
C’est-à-dire : ne raisonnez-vous donc pas pour voir que je vous appelle à la vérité éclatante pour laquelle témoigne la nature sur laquelle vous avez été créés ?
C’est la religion de vérité avec laquelle fut envoyé Nûh, et pour laquelle Allah a exterminé ceux qui s’en écartaient.
Je vous appelle vers cette religion et ne vous demande aucun salaire, car je ne cherche de récompense qu’auprès d’Allah qui seul peut amener le bien ou causer du tort.
C’est pour cela que le croyant évoqué dans la sourate Yâ-Sin dit (traduction rapprochée) :
«Suivez ceux qui ne vous demandent aucun salaire et sont bien guidés. Pourquoi n’adorais-je pas Celui qui m’a créé ? Et c’est vers Lui que vous serez ramenés.» [Yâ-Sîn, v.21-22]
Le peuple de Hûd lui dit également (traduction rapprochée) :
«nous n’avons pas foi en toi. Nous dirons plutôt qu’une de nos divinités t’a affligé d’un mal.» [Hûd, v.53-54]
Ils disaient : tu n’as apporté aucune preuve extraordinaire qui montrerait la véracité de tes propos, et nous ne sommes pas prêts à délaisser l’adoration des statues en nous fiant uniquement à tes propos, sans aucune preuve pour les appuyer.
Nous pensons plutôt que tu es possédé, et que c’est une de nos divinités qui t’a affligé de ce mal car elle fut en colère contre toi.
(traduction rapprochée)
«Il dit : Je prends Allah à témoin – et vous aussi soyez témoins – qu’en vérité, je désavoue ce que vous associez, en dehors de Lui. Rusez donc tous contre moi et ne m’accordez pas de répit.» [Hûd, v.54-55]
C’est un défi qu’il leur lança, un désaveu et un mépris de leurs divinités, un exposé visant à montrer qu’elles ne possèdent ni bien ni mal, et qu’elles ne sont que des choses dénuées de toute volonté.
Même si, comme vous le prétendez, elles peuvent vous secourir ou amener un bien ou un mal, moi je me désavoue d’elles et les maudits, alors rusez contre moi de toutes vos forces et ne m’accordez aucun répit, serait-ce le temps d’un clin d’œil, je ne me soucie aucunement de vous.
(traduction rapprochée)
«Je place ma confiance en Allah, mon Seigneur et le vôtre. Il n’y pas d’être vivant sans qu’Il ne soit soumis à Toi. Mon Seigneur, certes, est sur un droit chemin.» [Hûd, v.56]
C’est-à-dire : Je place ma confiance en Allah, cherche assistance auprès de Lui et compte sur Lui car Mon Seigneur n’abandonne jamais ceux qui placent leur confiance en Lui et demandent Son assistance.
En dehors de Lui, je ne me soucie de personne, je ne place ma confiance en aucun autre et n’adore que Lui.
Ceci est une preuve irréfutable que Hûd était bien le Messager et le serviteur d’Allah et que son peuple s’était égaré dans l’adoration d’autres qu’Allah, car ils n’ont pu lui causer aucun tort.
Cela montre la véracité de son message et la fausseté sur laquelle se trouvait son peuple.
Et c’est ce même type d’argument que Nûh utilisa avant lui (traduction rapprochée) :
«Raconte-leur l’histoire de Nûh, quand il dit à son peuple : « Ô mon peuple ! Si mon [long] séjour (parmi vous), et mon rappel des signes d’Allah vous pèsent trop, [sachez que] c’est en Allah que je place ma confiance. Concertez-vous avec vos associés, et ne cachez pas vos desseins. Puis, tranchez sur mon sort et ne m’accordez pas de répit.» [Yûnus, v.71]
Il en fut de même pour Ibrâhîm (traductions rapprochées) :
«Son peuple polémiqua avec lui, mais il dit : « Polémiqueriez-vous avec moi au sujet d’Allah alors qu’Il m’a guidé ? Je n’ai pas peur des associés que vous Lui donnez. Je ne crains que ce que veut mon Seigneur ; Il est Celui شui embrasse tout de Sa science. Ne vous rappellerez-vous donc pas ? » Et comment craindrais-je les associés que vous Lui donnez, alors que vous ne craignez pas d’associer à Allah ce au sujet de quoi Il n’a fait descendre aucune preuve ? [Dites-moi] donc lequel des deux partis a le plus droit à la sécurité, si vous savez. Ceux qui ont cru et n’ont point entaché leur foi de quelque association, ceux-là ont la sécurité, et ce sont eux les bien guidés. » Tel est l’argument par lequel Nous donnâmes le dessus à Ibrâhîm sur son peuple. Nous élevons en degrés qui Nous voulons. Ton Seigneur est certes Sage et Il sait tout.» [Al-An’âm, v.80-83]
«Les notables de son peuple qui avaient mécru et traité de mensonge la rencontre de l’au-delà, et auxquels Nous avions accordé le luxe dans la vie présente, dirent : « Ce n’est qu’un homme comme vous, qui mange de ce que vous mangez et boit de ce que vous buvez. Si vous obéissez à un homme semblable à vous, vous serez perdants. Vous promet-il que, lorsque vous mourrez et que vous serez poussière et ossements, vous serez ressuscitez ?» [Al-Mu’minûn, v.33-35]
Ils trouvèrent invraisemblable qu’Allah envoie un Messager humain, et c’est un argument souvent utilisé de tout temps par les ignorants mécréants, comme Allah dit (traductions rapprochées) :
«Est-il étonnant pour les gens, que Nous ayons révélé à un homme d’entre eux : « Avertis les gens »» [Yûnus, v.2]
«Qu’est-ce qui empêcha les gens de croire, quand les preuves claires leur furent parvenues, si ce n’est qu’ils se dirent : « Allah a-t-Il envoyé un être humain en tant que messager ? » Dis : « S’il y avait sur terre à votre place des anges marchant posément, Nous leur aurions fait descendre du ciel un ange en tant que messager.»» [Al-Isrâ’, v.94-95]
C’est pour cela que Hûd dit à son peuple (traduction rapprochée) :
«Est-ce que vous vous étonnez qu’un rappel vous vienne de votre Seigneur à travers un homme parmi vous, pour qu’il vous avertisse ?» [Al-A’râf, v.23]
C’est-à-dire qu’il n’y a rien d’étonnant à cela, et Allah sait mieux que quiconque où placer Son message.
(traduction rapprochée)
«Vous promet-il que, lorsque vous mourrez et que vous serez poussière et ossements, vous serez ressuscitez ? Comme est loin, très loin, ce que l’on vous promet ! Il n’y a que notre vie présente : nous mourons et nous vivons, nous ne serons jamais ressuscités ! Ce n’est qu’un homme qui ment sur Allah et nous ne croirons pas en lui. » Le messager dit : « Seigneur ! Aide-moi contre eux, car ils me traitent de menteur. »» [Al-Mu’minûn, v.35-39]
Cela signifie qu’il leur était improbable que la Résurrection soit une réalité et que les corps se relèvent après avoir été poussière et ossements.
Pour eux, un peuple meurt et un autre le suit, et c’est une croyance de matérialistes.
Quant à ceux qui croient en la réincarnation, ils pensent revenir sur terre tous les trente-six mille ans, et tout ceci est une ignorance, un mensonge, une mécréance, un égarement, une fausseté, une tromperie sans aucune preuve qui séduit la raison des débauchés mécréants qui ne réfléchissent pas et ne sont pas bien guidés, comme Allah dit (traduction rapprochée) :
«Afin que le cœur de ceux qui ne croient pas en l’au-delà penchent vers [ces paroles], les agréent, et commettent ensuite ce qu’ils commettent.» [Al-An’âm, v.113]
Hûd exhorta son peuple en leur disant (traduction rapprochée) :
«Bâtissez-vous dans chaque vallée un monument par amusement ? Édifiez-vous des tours comme si vous alliez vivre éternellement ?» [As-Shu’arâ’, v.128-129]
Il leur dit : Bâtissez-vous sur chaque colline un monument gigantesque comme des palais ou d’autres constructions prestigieuses par frivolité alors que vous n’en avez aucun besoin ?
Il leur dit ceci car ils habitaient dans des tentes et Allah dit à leur sujet (traduction rapprochée) :
«N’as-tu pas vu comment ton Seigneur a agi avec [le peuple de] ‘Âd, avec Iram, [la cité] aux colonnes, dont jamais pareille ne fut construite parmi les villes.» [Al-Fajr, v.6-8]
Les ‘Âd d’Iram sont les premiers ‘Âd qui habitaient les colonnes qui soutenaient les tentes.
Celui qui prétend qu’Iram est une cité construite d’or et d’argent qui se déplace d’une région à une autre, est dans l’erreur et soutient ce qu’aucune preuve ne peut étayer.
On a dit que les tours évoquées dans le verset désignaient des palais, des volières ou des tours d’eau. Ils espéraient ainsi peupler longuement la terre.
(traduction rapprochée)
«Et lorsque vous attaquez violemment les gens, vous le faites avec tyrannie. Craignez donc Allah et obéissez-moi. Craignez Celui qui vous a attribués tous les bienfaits que vous connaissez, qui vous a attribués des bestiaux et des enfants, des jardins et des sources. Je crains pour vous le châtiment d’un jour terrible.» [As-Shu’arâ’, v.130-135]
Et parmi ce qu’ils lui dirent (traduction rapprochée) :
«Es-tu venu à nous pour que nous adorions Allah seul, et que nous délaissions ce que nos ancêtres adoraient ? Fais donc venir le châtiment promis, si tu fais partie des véridiques.» [Al-A’râf, v.70]
C’est-à-dire : Es-tu venu pour que nous adorions Allah Seul, et nous écartions de la voie de nos pères et de nos ancêtres ?
Si tu es véridique, fais venir ce dont tu nous mena ces comme malheur et châtiment, car nous ne te croyons pas et ne te suivrons pas.
Ils dirent également (traduction rapprochée) :
«Peu importe que tu nous exhortes ou non ! Ce n’est que ce qui arrivait habituellement à nos ancêtres. Nous ne serons jamais châtiés !» [As-Shu’arâ’, v.136-138]
Hûd leur répondit (traduction rapprochée) :
«Vous voilà frappés de la part de votre Seigneur d’un tourment et d’une colère. Allez-vous polémiquer avec moi au sujet de noms que vous et vos ancêtres avez donnés à vos statues, sans qu’Allah ne fasse descendre à ce propos la moindre preuve ? Attendez donc l’arrivée du châtiment ! Moi aussi j’attends avec vous.» [Al-A’râf, v.71]
C’est-à-dire : vous avez mérité le tourment et la colère d’Allah.
Mettrez-vous sur un pied d’égalité l’adoration d’Allah, Seul, sans associé et l’adoration de statues que vous et vos ancêtres ont fabriquées et nommées divinités, alors qu’Allah n’a révélé aucune preuve à ce sujet.
Si vous refusez d’accepter la vérité et persistez dans le faux, il est égal que je vous avertisse ou non, attendez le châtiment d’Allah qui va vous saisir et ne peut être repoussé.
Allah dit (traductions rapprochées) :
«Le messager dit : « Seigneur ! Aide-moi contre eux, car ils me traitent de menteur. » Allah dit : « Très bientôt, ils regretteront. » Le Cri les atteint en toute justice, puis Nous les rendîmes semblables à l’écume du torrent. Que la malédiction soit sur les injustes !» [Al-Mu’minûn, v.39-41]
«Ils dirent : « Es-tu venu pour nous détourner de nos divinités ? Apporte-nous ce que tu nous promets si tu es du nombre des véridiques. » Il dit : « La science n’est qu’auprès d’Allah. Je vous transmets le message avec lequel j’ai été envoyé. Mais je vois que vous êtes des gens ignorants. » Puis, voyant un nuage se dirigeant vers leurs vallées, ils dirent : « Voici un nuage qui nous apporte de la pluie. » Au contraire ! C’est ce que vous cherchiez à hâter : un vent contenant un châtiment douloureux, détruisant tout, par ordre de son Seigneur. » Le lendemain on ne voyait plus que leurs demeures. Ainsi Nous rétribuons le peuple criminel.» [Al-Ahqâf, v.22-25]
Allah a mentionné la destruction du peuple de ‘Âd dans de nombreux versets comme nous l’avons vu plus tôt, et comme dans Sa Parole (traductions rapprochées) :
«Or, Nous l’avons sauvé, (lui) et ceux qui étaient avec lui, par miséricorde de Notre part, et Nous avons fait périr jusqu’au dernier ceux qui traitaient de mensonges Nos signes et qui n’étaient pas croyants.» [Al-A’râf, v.72]
«Et quand vint Notre ordre, Nous sauvâmes par une miséricorde de Notre part, Hûd et ceux qui avaient cru avec lui. Et Nous les épargnâmes d’un terrible châtiment. Tels sont les ‘Âd ! Ils ont nié les signes de leur Seigneur, désobéi à Ses messagers et suivi le commandement de tout tyran entêté. Et ils furent poursuivis, ici-bas, d’une malédiction, ainsi qu’au Jour de la Résurrection. En vérité les ‘Âd n’ont pas cru en leur Seigneur. Que périssent les ‘Âd, peuple de Hûd !» [Hûd, v.58-60]
«Le Cri les atteint en toute justice, puis Nous les rendîmes semblables à l’écume du torrent. Que la malédiction soit sur les injustes !» [Al-Mu’minûn, v.41]
«Ils le traitèrent donc de menteur. Et nous les fîmes périr. Voilà un signe évident, mais la plupart d’entre eux ne croient pas. Ton Seigneur est vraiment le Puissant, le Très Miséricordieux.» [As-Shu’arâ’, v.139-140]
Allah dit (traduction rapprochée) :
«Puis, voyant un nuage se dirigeant vers leurs vallées, ils dirent : « Voici un nuage qui nous apporte de la pluie. » Au contraire ! C’est ce que vous cherchiez à hâter : un vent contenant un châtiment douloureux, détruisant tout» [Al-Ahqâf, v.24]
Ce fut le premier châtiment qui les atteint, car ils souffraient de sécheresse et de disette.
Ils virent un nuage dans le ciel et pensèrent qu’il s’agissait d’un nuage porteur d’une pluie bénie, alors qu’il était porteur de châtiment.
C’est pour cela qu’Allah dit (traduction rapprochée) :
«C’est ce que vous cherchiez à hâter» lorsque vous vouliez voir le châtiment et que vous disiez : «Apporte-nous ce que tu nous promets si tu es du nombre des véridiques.» [Al-Ahqâf, v.22]
Les exégètes et d’autres rapportent ces propos de l’imam Muhammad Ibn Ishâq Ibn Yasâr qui dit :
«Lorsqu’ils s’obstinèrent dans la mécréance, Allah les priva de pluie durant trois ans jusqu’à les épuiser.
Or, à cette époque, lorsque les gens étaient confrontés à des malheurs, ils demandaient à Allah de les en délivrer, en s’adressant à Lui auprès de la Maison Sacrée.
Les ‘Âd envoyèrent une délégation de soixante-dix hommes afin de demander la pluie sur le territoire sacré.
Ils passèrent chez Mu’âwiyah Ibn Bikr aux alentours de la Mecque, il s’arrêtèrent chez lui pour un mois et burent du vin et deux esclaves de Mu’âwiyah chantèrent pour eux.
Lorsque le temps passa et que Mu’âwiyah fut gêné de leur demander de partir, il écrivit un poème dans lequel il leur suggérait de partir et il ordonna à ces deux esclaves de le leur réciter. […]
Ils se souvinrent alors de la raison de leur venue et se rendirent à la Maison Sacrée où ils invoquèrent pour leur peuple.
Ce fut Qayl Ibn ‘Unuz qui invoqua en leur nom.
Allah envoya alors trois nuages blanc, rouge et noir.
Une voix émanant du ciel dit à Qayl :
« Choisis pour toi (ou pour ton peuple) un nuage ! »
Il répondit : « Je choisis le nuage noir car c’est celui qui porte le plus de pluie. »
On lui dit alors : « Tu as choisi un nuage de cendres et de feu. Rien ne restera de ‘Âd, ni parent ni enfant. Tous s’éteindront, à l’exception des Banû Al-Lûdhiyyah Al-Hamadâ ! »
Il s’agit d’une branche du peuple de ‘Âd qui habitait La Mecque et qui fut épargnée par le châtiment, et ceux qui survécurent formèrent les seconds ‘Âd.
Allah poussa le nuage noir porteur de châtiment choisi par Qayl Ibn ‘Unuz vers ‘Âd.
Ils le virent arriver depuis une vallée nommée Mughîth et ils se réjouirent en disant (traduction rapprochée) :
«Voici un nuage qui nous apporte de la pluie.»
Mais Allah dit (traduction rapprochée) :
«Au contraire ! C’est ce que vous cherchiez à hâter : un vent contenant un châtiment douloureux, détruisant tout, par ordre de son Seigneur. » Le lendemain on ne voyait plus que leurs demeures. Ainsi Nous rétribuons le peuple criminel.» [Al-Ahqâf, v.24-25]
On rapporte qu’une femme nommée Mahdad fut la première à voir le nuage.
Lorsqu’elle vit ce qu’il contenait elle cria et s’évanouit.
Lorsqu’elle reprit ses esprits, on lui demanda : « Qu’as-tu vu Mahdad ? »
Elle dit : « Un vent contenant des braises de feu tiré par des hommes. »
Allah fit souffler ce vent pendant sept nuits et huit jours continus, et il fit périr tous les ‘Âd.
Hûd et ceux qui le suivirent parmi les croyants se réfugièrent dans une bergerie et ils ne furent atteints que par ce qui réjouit les âmes et les corps, alors que le vent détruisait tout entre ciel et terre et anéantissait ‘Âd par des pierres. » [ Tafsîr Ibn Kathîr (2/209)]
Ibn Yazîd rapporte que le Prophète (salallahu ‘alayhi wasalam) a dit :
«[…] Le peuple de ‘Âd subit une disette, et ils envoyèrent [vers la Mosquée Sacrée] un émissaire appelé Qayl. Il passa chez Mu’âwiyyah Ibn Bikr et resta chez lui un mois à boire du vin et à écouter les chants de ses deux esclaves. Après un mois, il se rendit sur les montagnes de Tihâmah et dit : « Ô Allah ! Tu sais que je ne suis pas venu à un malade pour le guérir et que je n’ai pas libéré d’esclave. Ô Allah ! Accorde aux ‘Âd la pluie que Tu leur accordais dans le passé. On lui présenta des nuages noirs, il en choisit un et on l’appela de ce nuage en disant : « Prends ce nuage de cendres et de feu ! Il ne restera rien de ‘Âd !» […]»
[Ahmad (482), qualifié de hasan par Al-Albânî et Al-Arnâ’ût]
Mais ces textes peuvent désigner les deuxième ‘Âd et non les premiers, car Ibn Ishâq et d’autres évoquent La Mecque qui n’a été bâtie qu’après Ibrâhîm, lorsqu’il y installa Hâjar et son fils Ismâ’îl, et que la tribu de Jurhum s’installa non loin d’eux.
Ceci, alors que les premiers ‘Âd ont vécu avant Ibrâhîm.
Les vers de poésie de Mu’âwiyyah sont également cités, alors qu’il s’agit d’une poésie qui ne ressemble pas aux propos des gens de l’époque des premiers ‘Âd.
Ces textes évoquent également un nuage de feu, alors que les premiers ‘Âd ont été détruits par un vent à propos duquel Ibn Mas’ûd et Ibn ‘Abbâs ainsi que de nombreux imams parmi les successeurs des Compagnons ont dit qu’il s’agissait d’un vent glacial et violent.
(traduction rapprochée)
«Qu’Allah déchaîna contre eux pendant sept nuits et huit jours consécutifs.» [Al-Hâqqah, v.7]
C’est-à-dire sans interruption des jours durant.
Certains ont dit que cela avait commencé un vendredi, et d’autres ont dit que c’était un mercredi.
(traduction rapprochée)
«Tu voyais alors les gens morts comme des troncs de palmiers évidés.» [Al-Hâqqah, v.7]
Allah les a comparés aux troncs de pamiers.
Ils ont été assimilés à des souches de palmiers évidés qui n’ont pas de tête, car le vent emportait les gens dans les airs avant de les faire retomber sur leur tête qui se fracassait sous la violence du choc, comme Allah dit (traduction rapprochée) :
«Nous avons envoyé contre eux un vent violent et glacial, en un jour terrible et interminable. Il arrachait les gens comme des souches de palmiers déracinés.» [Al-Qamar, v.19-20]
C’est-à-dire en un jour terrible, pendant lequel le châtiment s’est abattu continuellement sur eux.
Quant à ceux qui pensent qu’il s’agit du mercredi [uniquement], c’est une erreur et une opposition au Coran, car Allah dit dans un autre verset (traduction rapprochée) :
«Nous déchaînâmes contre eux un vent violent et glacial en des jours néfastes.» [Fussilat, v.16]
Et il est connu qu’il s’agissait de huit jours consécutifs.
Si [seul le mercredi] était un jour néfaste, les sept autres jours auraient été des jours sinistres, ce que personne ne dit.
Ces jours furent néfastes en raison du châtiment qui les atteint.
Allah dit (traduction rapprochée) :
«De même pour les ‘Âd, quand Nous envoyâmes contre eux le vent dévastateur.» [Ad-Dhâriyât, v.41]
C’est-à-dire le vent qui n’amène aucun bien, n’amenant aucun nuage [porteur de pluie] et ne fécondant aucun arbre, il n’est que dévastateur.
C’est pour cela qu’Allah dit (traduction rapprochée) :
«Ne laissant rien sur son passage sans le réduire en poussière.» [Ad-Dhâriyât, v.42] en une chose insignifiante et dont on ne tire aucun profit.
Ibn ‘Abbâs rapporte que le Prophète (salallahu ‘alayhi wasalam) a dit :
«J’ai été secouru par As-Sabâ (le vent d’est) et cÂd a été détruit par Ad-Dabûr (le vent d’ouest).»
[Al-Bukhârî (1035) et Muslim (900)]
Quant à la Parole d’Allah (traduction rapprochée) :
«Et rappelle-toi le frère des cÂd (Hud) lorsqu’il avertit son peuple à Al-Ahqaf – alors qu’avant et après lui, des avertisseurs sont passés – [en disant]: « N’adorez qu’Allah. Je crains pour vous le châtiment d’un jour terrible. »» [Al-Ahqâf, v.21]
Ce qui apparaît est qu’il s’agit des premiers ‘Âd, car cela ressemble à la description du peuple de Hûd, mais cela peut également désigner les deuxième ‘Âd, comme cela apparaîtra dans le hadith de ‘Â’ishah.
Quant à la Parole d’Allah (traduction rapprochée) :
«Puis, voyant un nuage se dirigeant vers leurs vallées, ils dirent : « Voici un nuage qui nous apporte de la pluie. »» [Al-Ahqâf, v.24]
Ils pensèrent qu’il s’agissait d’un nuage chargé de pluie, alors qu’il ne contenait que le châtiment, ils crurent qu’il était une miséricorde, mais il n’était qu’une punition, ils en espéraient le bien, et n’en obtinrent que le mal.
C’est pourquoi Allah (traduction rapprochée) :
«Au contraire ! C’est ce que vous cherchiez à hâter : un vent contenant un châtiment douloureux.» [Al-Ahqâf, v.25]
Ce châtiment peut être ce vent violent, dévastateur, glacial, qui souffla contre eux huit jours et sept nuits, n’épargnant personne, les poursuivants jusque dans les grottes dans les montagnes, les faisant sortir et les exterminant, détruisant également leurs demeures et leurs fortifications.
Ainsi, ils se vantaient de leur force en disant : «qui est plus fort que nous ?» et Allah leur envoya une chose plus puissante encore, un vent dévastateur.
On peut également penser que ce vent est la dernière chose qui les ait frappés.
Ceux qui vivaient encore pensèrent qu’il s’agissait d’un nuage de miséricorde leur amenant la pluie.
Mais Allah envoya ce nuage chargé de braises et de feu, comme cela a été rappelé par nombre [de savants].
Ce châtiment serait alors semblable à celui qui atteint le peuple de Madyan, qui fut atteint à la fois par le vent glacial et le châtiment du feu.
C’est là le pire des châtiments : être touché par des punitions différentes et opposées, ceci en plus du Cri qu’Allah a cité dans sourate Al-Mu’minûn.
Et Allah est plus savant.
[Ibn Kathîr rapporta ensuite deux hadiths très faibles (da’îf jiddan) et il signala lui-même les doutes sur l’authenticité du hadith.]
Il existe un hadith plus clair [dans son authenticité et son sens] dans ce que rapporte ‘Â’ishah :
«Lorsque le vent soufflait, le Prophète (salallahu ‘alayhi wasalam) disait : « Ô Allah ! Je Te demande le bien [de ce vent], le bien qu’il porte et le bien avec lequel il a été envoyé. Et je cherche protection auprès de Toi contre son mal, le mal qu’il porte et le mal avec lequel il a été envoyé. » Lorsque le ciel se chargeait de nuages, la couleur de son visage changeait et il ne cessait de rentrer et de sortir, et lorsqu’il pleuvait il s’en réjouissait. Je remarquai cela et l’interrogeai à ce sujet, il me dit : «Ô cÂ’ishah ! Il se peut que ce soit comme l’a dit le peuple de ‘Âd : «Puis, voyant un nuage se dirigeant vers leurs vallées, ils dirent : «Voici un nuage qui nous apporte de la pluie.»»»
[Al-Bukhârî (4829), Muslim (899)]
‘Â’ishah rapporte :
«Je n’ai jamais vu le Prophète (salallahu ‘alayhi wasalam) rire au point de voir sa luette, il ne faisait que sourire. Lorsqu’il voyait un nuage ou un vent, cela se voyait sur son visage.
Je dis : «Ô Messager d’Allah ! Lorsque les gens voient un nuage, ils s’en réjouissent en espérant qu’il amène la pluie, mais lorsque qu’un nuage arrive je vois la réprobation sur ton visage ?
Il dit : «Ô ‘Â’ishah ! Qu’est-ce qui m’assure qu’il ne contient pas un châtiment ? Des peuples ont été châtiés par le vent, et d’autres ont subi un punition alors qu’ils disaient : voici un nuage qui nous apporte la pluie.»
Al-Bukhârî (4829), Muslim (899)
Ce hadith et d’autres montre clairement la différence entre les deux récits que nous avons indiqués plus tôt.
Ainsi, le récit cité dans sourate Al-Ahqâf concerne les deuxième ‘Âd, alors que les autres récits dans le Coran concernent les premiers ‘Âd.
Et Allah est plus savant.
[Ibn Kathîr conclut ce récit en évoquant le pèlerinage et le lieu de sépulture de Hûd qui serait au Yémen ou à Damas, mais rien d’authentique n’est rapporté à ce sujet.]
قصص الانبياء – L’authentique des récits des prophètes
✅ Publié par salafs.com
Version originale et complète
والمقصود أن عاداً كانوا جفاة كافرين، عتاة متمردين في عبادة الأصنام، فأرسل الله فيهم رجلاً منهم يدعوهم إلى الله وإلى إفراده بالعبادة والإخلاص له، فكذبوه وخالفوه وتنقصوه، فأخذهم الله أخذ عزيز مقتدر
فلما أمرهم بعبادة الله ورغبهم في طاعته واستغفاره، ووعدهم على ذلك خير الدنيا والآخرة، وتوعدهم على مخالفة ذلك عقوبة الدنيا والآخرة
قَالَ الْمَلأُ الَّذِينَ كَفَرُوا مِنْ قَوْمِهِ إِنَّا لَنَرَاكَ فِي سَفَاهَةٍ
أي هذا الأمر الذي تدعونا إليه سفه بالنسبة إلى ما نحن عليه من عبادة هذه الأصنام التي يرتجى منها النصر والرزق، ومع هذا نظن أنك تكذب في دعواك أن الله أرسلك
قَالَ يَا قَوْمِ لَيْسَ بِي سَفَاهَةٌ وَلَكِنِّي رَسُولٌ مِنْ رَبِّ الْعَالَمِينَ
أي ليس الأمر كما تظنون ولا ما تعتقدون
أُبَلِّغُكُمْ رِسَالاَتِ رَبِّي وَأَنَا لَكُمْ نَاصِحٌ أَمِينٌ
. والبلاغ يستلزم عدم الكذب في أصل المبلغ، وعدم الزيادة فيه والنقص منه، ويستلزم أداءه بعبارة فصيحة وجيزة جامعة مانعة لا لبس فيها ولا اختلاف ولا اضطراب
وهو مع هذا البلاغ على هذه الصفة في غاية النصح لقومه والشفقة عليهم، والحرص على هدايتهم، لا يبتغي منهم أجراً، ولا يطلب منهم جعلاً، بل هو مخلص لله عز وجل في الدعوة إليه، والنصح لخلقه، لا يطلب أجره إلا من الذي أرسله، فإن خير الدنيا والآخرة كله في يديه، وأمره إليه، ولهذا قال
يَا قَوْمِ لاَ أَسْأَلُكُمْ عَلَيْهِ أَجْراً إِنْ أَجْرِي إِلاَّ عَلَى الَّذِي فَطَرَنِي أَفَلاَ تَعْقِلُونَ
أي أما لكم عقل تميزون به وتفهمون أني أدعوكم إلى الحق المبين الذي تشهد به فطركم التي خلقتم عليها، وهو دين الحق الذي بعث الله به نوحاً وهلك من خالفه من الخلق. وها أنا أدعوكم إليه ولا أسألكم أجراً عليه، بل أبتغي ذلك عند الله مالك الضر والنفع. ولهذا قال مؤمن – يس
اتَّبِعُوا مَنْ لاَ يَسْأَلُكُمْ أَجْراً وَهُمْ مُهْتَدُونَ، وَمَا لِي لاَ أَعْبُدُ الَّذِي فَطَرَنِي وَإِلَيْهِ تُرْجَعُونَ
وقال قوم هود له فيما قالوا
يَا هُودُ مَا جِئْتَنَا بِبَيِّنَةٍ وَمَا نَحْنُ بِتَارِكِي آلِهَتِنَا عَنْ قَوْلِكَ وَمَا نَحْنُ لَكَ بِمُؤْمِنِينَ، إِنْ نَقُولُ إِلاَّ اعْتَرَاكَ بَعْضُ آلِهَتِنَا بِسُوءٍ
يقولون ما جئتنا بخارق يشهد لك بصدق ما جئت به، وما نحن بالذين نترك عبادة أصنامنا عن مجرد قولك؛ بلا دليل أقمته ولا برهان نصبته، وما نظن إلا أنك مجنون فيما تزعمه. وعندنا أنه إنما أصابك هذا لأن بعض آلهتنا غضب عليك فأصابك في عقلك فاعتراك جنون بسبب ذلك. وهو قولهم
إِنْ نَقُولُ إِلاَّ اعْتَرَاكَ بَعْضُ آلِهَتِنَا بِسُوءٍ
قَالَ إِنِّي أُشْهِدُ اللَّهَ وَاشْهَدُوا أَنِّي بَرِيءٌ مِمَّا تُشْرِكُونَ، مِنْ دُونِهِ فَكِيدُونِي جَمِيعاً ثُمَّ لاَ تُنْظِرُونِي
وهذا تحد منه لهم، وتبرأ من آلهتهم وتنقص منه لها، وبيان أنها لا تنفع شيئاً ولا تضر، وأنها جماد حكمها حكمه وفعلها فعله. فإن كانت كما تزعمون من أنها تنصر وتنفع وتضر فها أنا بريء منها لاعن لها
فكيدوني جميعاً ثم لا تنظرون
أنتم جميعاً بجميع ما يمكنكم أن تصلوا إليه وتقدروا عليه، ولا تؤخروني ساعة واحدة ولا طرفة عين فإني لا أبالي بكم ولا أفكر فيكم، ولا أنظر إليكم
إِنِّي تَوَكَّلْتُ عَلَى اللَّهِ رَبِّي وَرَبِّكُمْ مَا مِنْ دَابَّةٍ إِلاَّ هُوَ آخِذٌ بِنَاصِيَتِهَا إِنَّ رَبِّي عَلَى صِرَاطٍ مُسْتَقِيمٍ
أي أنا متوكل على الله ومتأيد به، وواثق بجنابه الذي لا يضيع من لاذ به واستند إليه، فلست أبالي مخلوقاً سواه، لست أتوكل إلا عليه ولا أعبد إلا إياه
وهذا وحده برهان قاطع على أن هوداً عبد الله ورسوله، وأنهم على جهل وضلال في عبادتهم غير الله؛ لأنهم لم يصلوا إليه بسوء ولا نالوا منه مكروهاً. فدل على صدقه فيما جاءهم به، وبطلان ما هم عليه وفساد ما ذهبوا إليه
وهذا الدليل بعينه قد استدل به نوح عليه السلام قبله في قوله
يَا قَوْمِ إِنْ كَانَ كَبُرَ عَلَيْكُمْ مَقَامِي وَتَذْكِيرِي بِآيَاتِ اللَّهِ فَعَلَى اللَّهِ تَوَكَّلْتُ فَأَجْمِعُوا أَمْرَكُمْ وَشُرَكَاءَكُمْ ثُمَّ لاَ يَكُنْ أَمْرُكُمْ عَلَيْكُمْ غُمَّةً ثُمَّ اقْضُوا إِلَيَّ وَلاَ تُنْظِرُونِي
وهكذا قال الخليل عليه السلام
وَلاَ أَخَافُ مَا تُشْرِكُونَ بِهِ إِلاَّ أَنْ يَشَاءَ رَبِّي شَيْئاً وَسِعَ رَبِّي كُلَّ شَيْءٍ عِلْماً أَفَلا تَتَذَكَّرُون، وَكَيْفَ أَخَافُ مَا أَشْرَكْتُمْ وَلا تَخَافُونَ أَنَّكُمْ أَشْرَكْتُمْ بِاللَّهِ مَا لَمْ يُنَزِّلْ بِهِ عَلَيْكُمْ سُلْطَاناً فَأَيُّ الْفَرِيقَيْنِ أَحَقُّ بِالأَمْنِ إِنْ كُنتُمْ تَعْلَمُون، الَّذِينَ آمَنُوا وَلَمْ يَلْبِسُوا إِيمَانَهُمْ بِظُلْمٍ أُوْلَئِكَ لَهُمْ الأَمْنُ وَهُمْ مُهْتَدُونَ وَتِلْكَ حُجَّتُنَا آتَيْنَاهَا إِبْرَاهِيمَ عَلَى قَوْمِهِ نَرْفَعُ دَرَجَاتٍ مَنْ نَشَاءُ إِنَّ رَبَّكَ حَكِيمٌ عَلِيمٌ
وَقَالَ الْمَلأُ مِنْ قَوْمِهِ الَّذِينَ كَفَرُوا وَكَذَّبُوا بِلِقَاءِ الآخِرَةِ وَأَتْرَفْنَاهُمْ فِي الْحَيَاةِ الدُّنْيَا مَا هَذَا إِلا بَشَرٌ مِثْلُكُمْ يَأْكُلُ مِمَّا تَأْكُلُونَ مِنْهُ وَيَشْرَبُ مِمَّا تَشْرَبُون، وَلَئِنْ أَطَعْتُمْ بَشَراً مِثْلَكُمْ إِنَّكُمْ إِذاً لَخَاسِرُون، أَيَعِدُكُمْ أَنَّكُمْ إِذَا مِتُّمْ وَكُنتُمْ تُرَاباً وَعِظَاماً أَنَّكُمْ مُخْرَجُونَ
استبعدوا أن يبعث الله رسولاً بشرياً. وهذه الشبهة أدلى بها كثير من جهلة الكفرة قديماً وحديثاً، كما قال تعالى
أَكَانَ لِلنَّاسِ عَجَباً أَنْ أَوْحَيْنَا إِلَى رَجُلٍ مِنْهُمْ أَنْ أَنْذِرْ النَّاسَ
وقال تعالى
وَمَا مَنَعَ النَّاسَ أَنْ يُؤْمِنُوا إِذْ جَاءَهُمْ الْهُدَى إِلاَّ أَنْ قَالُوا أَبَعَثَ اللَّهُ بَشَراً رَسُولاً، قُلْ لَوْ كَانَ فِي الأَرْضِ مَلائِكَةٌ يَمْشُونَ مُطْمَئِنِّينَ لَنَزَّلْنَا عَلَيْهِمْ مِنْ السَّمَاءِ مَلَكاً رَسُولاً
ولهذا قال لهم هود عليه السلام
أَوَعَجِبْتُمْ أَنْ جَاءَكُمْ ذِكْرٌ مِنْ رَبِّكُمْ عَلَى رَجُلٍ مِنْكُمْ لِيُنذِرَكُمْ
أي ليس هذا بعجيب: فإن الله أعلم حيث يجعل رسالته
وقوله
أَيَعِدُكُمْ أَنَّكُمْ إِذَا مِتُّمْ وَكُنتُمْ تُرَاباً وَعِظَاماً أَنَّكُمْ مُخْرَجُون، هَيْهَاتَ هَيْهَاتَ لِمَا تُوعَدُونَ، إِنْ هِيَ إِلاّ حَيَاتُنَا الدُّنْيَا نَمُوتُ وَنَحْيَا وَمَا نَحْنُ بِمَبْعُوثِينَ، إِنْ هُوَ إِلاَّ رَجُلٌ افْتَرَى عَلَى اللَّهِ كَذِباً وَمَا نَحْنُ لَهُ بِمُؤْمِنِينَ، قَالَ رَبِّ انصُرْنِي بما كذبون
استبعدوا الميعاد وأنكروا قيام الأجساد بعد صيرورتها تراباً وعظاماً، وقالوا: {هَيْهَاتَ هَيْهَاتَ}، أي بعيد بعيد هذا الوعد
إِنْ هِيَ إِلاّ حَيَاتُنَا الدُّنْيَا نَمُوتُ وَنَحْيَا وَمَا نَحْنُ بِمَبْعُوثِينَ
أي يموت قوم ويحيا آخرون. وهذا هو اعتقاد الدهرية، كما يقول بعض الجهلة من الزنادقة: أرحام تدفع وأرض تبلع
وأما الدورية فهم الذين يعتقدون أنهم يعودون إلى هذه الدار بعد كل ستة وثلاثين ألف سنة
وهذا كله كذب وكفر وجهل وضلال، وأقوال باطلة وخيال فاسد بلا برهان ولا دليل، يستميل عقل الفجرة الكفرة من بني آدم الذين لا يعقلون ولا يهتدون، كما قال تعالى
وَلِتَصْغَى إِلَيْهِ أَفْئِدَةُ الَّذِينَ لاَ يُؤْمِنُونَ بِالآخِرَةِ وَلِيَرْضَوْهُ وَلِيَقْتَرِفُوا مَا هُمْ مُقْتَرِفُونَ
وقال لهم فيما وعظهم به
أَتَبْنُونَ بِكُلِّ رِيعٍ آيَةً تَعْبَثُون، وَتَتَّخِذُونَ مَصَانِعَ لَعَلَّكُمْ تَخْلُدُونَ
. يقول لهم: أتبنون بكل مكان مرتفع بناء عظيماً هائلاً كالقصور ونحوها، تعبثون ببنائها لأنه لا حاجة لكم فيه، وما ذاك إلا لأنهم كانوا يسكنون الخيام، كما قال تعالى
ألم تَرَى كَيْفَ فَعَلَ رَبُّكَ بِعَادٍ، ارَمَ ذَاتِ الْعِمَادِ، الَّتِي لَمْ يُخْلَقْ مِثْلُهَا فِي الْبِلاَدِ
فعاد ارم هم عاد الأولى الذين كانوا يسكنون الأعمدة التي تحمل الخيام
ومن زعم أن “ارم” مدينة من ذهب وفضة وهي تنتقل في البلاد، فقد غلط وأخطأ، وقال ما لا دليل عليه
وقوله: {وَتَتَّخِذُونَ مَصَانِعَ} قيل هي القصور، وقيل بروج الحمام وقيل مآخذ الماء {لَعَلَّكُمْ تَخْلُدُونَ} أي رجاء منكم أن تعمروا في هذه الدار أعماراً طويلة
وَإِذَا بَطَشْتُمْ بَطَشْتُمْ جَبَّارِينَ، فَاتَّقُوا اللَّهَ وَأَطِيعُونِي، وَاتَّقُوا الَّذِي أَمَدَّكُمْ بِمَا تَعْلَمُون، أَمَدَّكُمْ بِأَنْعَامٍ وَبَنِينَ، وَجَنَّاتٍ وَعُيُونٍ، إِنِّي أَخَافُ عَلَيْكُمْ عَذَابَ يَوْمٍ عَظِيمٍ
وقالوا له مما قالوا
أَجِئْتَنَا لِنَعْبُدَ اللَّهَ وَحْدَهُ وَنَذَرَ مَا كَانَ يَعْبُدُ آبَاؤُنَا فَأْتِنَا بِمَا تَعِدُنَا إِنْ كُنتَ مِنْ الصَّادِقِينَ
أي جئتنا لنعبد الله وحده، ونخالف آباءنا وأسلافنا وما كانوا عليه؟ فإن كنت صادقاً فيما جئت به فأتنا بما تعدنا من العذاب والنكال، فإنا لا نؤمن بك ولا نتبعك ولا نصدقك
كما قالوا
سَوَاءٌ عَلَيْنَا أَوَعَظْتَ أَمْ لَمْ تَكُنْ مِنْ الْوَاعِظِينَ، إِنْ هَذَا إِلا خُلُقُ الأَوَّلِينَ، وَمَا نَحْنُ بِمُعَذَّبِينَ
. أما على قراءة فتح الخاء، فالمراد به اختلاق الأولين، أي أن هذا الذي جئت به إلا اختلاق منك، أخذته من كتب الأولين. هكذا فسره غير واحد من الصحابة والتابعين. وأما على قراءة ضم الخاء واللام – فالمراد به الدين، أي أن هذا الدين الذي نحن عليه إلا دين الأباء والأجداد من الأسلاف، ولن نتحول عنه ولا نتغير، ولا نزال متمسكين به
ويناسب كلا القراءتين الأولى والثانية قولهم: {وَمَا نَحْنُ بِمُعَذَّبِينَ}. قال
قَدْ وَقَعَ عَلَيْكُمْ مِنْ رَبِّكُمْ رِجْسٌ وَغَضَبٌ أَتُجَادِلُونَنِي فِي أَسْمَاءٍ سَمَّيْتُمُوهَا أَنْتُمْ وَآبَاؤُكُمْ مَا نَزَّلَ اللَّهُ بِهَا مِنْ سُلْطَانٍ فَانتَظِرُوا إِنِّي مَعَكُمْ مِنْ الْمُنتَظِرِينَ
أي قد استحققتم بهذه المقالة الرجس والغضب من الله، أتعارضون عبادة الله وحده لا شريك له بعبادة أصنام أنتم نحتموها وسميتموها آلهة من تلقاء أنفسكم؟ اصطلحتم عليها أنتم وآباؤكم، ما نزل الله بها من سلطان. أي لم ينزل على ما ذهبتم إليه دليلاً ولا برهاناً. وإذ أبيتم قبول الحق وتماديتم في الباطل، وسواء عليكم أنهيتكم عما أنتم فيه أم لا، فانتظروا الآن عذاب الله الواقع بكم، وبأسه الذي لا يرد ونكاله الذي لا يصد
وقال تعالى
قَالَ رَبِّ انصُرْنِي بِمَا كَذَّبُونِي، قَالَ عَمَّا قَلِيلٍ لَيُصْبِحُنَّ نَادِمِينَ، فَأَخَذَتْهُمْ الصَّيْحَةُ بِالْحَقِّ فَجَعَلْنَاهُمْ غُثَاءً فَبُعْداً لِلْقَوْمِ الظَّالِمِينَ
وقال تعالى
قَالُوا أَجِئْتَنَا لِتَأْفِكَنَا عَنْ آلِهَتِنَا فَأْتِنَا بِمَا تَعِدُنَا إِنْ كُنْتَ مِنْ الصَّادِقِينَ، قَالَ إِنَّمَا الْعِلْمُ عِنْدَ اللَّهِ وَأُبَلِّغُكُمْ مَا أُرْسِلْتُ بِهِ وَلَكِنِّي أَرَاكُمْ قَوْماً تَجْهَلُونَ، فَلَمَّا رَأَوْهُ عَارِضاً مُسْتَقْبِلَ أَوْدِيَتِهِمْ قَالُوا هَذَا عَارِضٌ مُمْطِرُنَا بَلْ هُوَ مَا اسْتَعْجَلْتُمْ بِهِ رِيحٌ فِيهَا عَذَابٌ أَلِيمٌ، تُدَمِّرُ كُلَّ شَيْءٍ بِأَمْرِ رَبِّهَا فَأَصْبَحُوا لَا يُرَى إِلا مَسَاكِنُهُمْ كَذَلِكَ نَجْزِي الْقَوْمَ الْمُجْرِمِينَ
وقد ذكر الله تعالى خبر إهلاكهم في غير آية كما تقدم مجملاً ومفصلاً، كقوله
فَأَنجَيْنَاهُ وَالَّذِينَ مَعَهُ بِرَحْمَةٍ مِنَّا وَقَطَعْنَا دَابِرَ الَّذِينَ كَذَّبُوا بِآيَاتِنَا وَمَا كَانُوا مُؤْمِنِينَ
وكقوله
وَلَمَّا جَاءَ أَمْرُنَا نَجَّيْنَا هُوداً وَالَّذِينَ آمَنُوا مَعَهُ بِرَحْمَةٍ مِنَّا وَنَجَّيْنَاهُمْ مِنْ عَذَابٍ غَلِيظٍ، وَتِلْكَ عَادٌ جَحَدُوا بِآيَاتِ رَبِّهِمْ وَعَصَوْا رُسُلَهُ وَاتَّبَعُوا أَمْرَ كُلِّ جَبَّارٍ عَنِيدٍ، وَأُتْبِعُوا فِي هَذِهِ الدُّنْيَا لَعْنَةً وَيَوْمَ الْقِيَامَةِ أَلا إِنَّ عَاداً كَفَرُوا رَبَّهُمْ أَلا بُعْداً لِعَادٍ قَوْمِ هُودٍ
وكقوله
فَأَخَذَتْهُمْ الصَّيْحَةُ بِالْحَقِّ فَجَعَلْنَاهُمْ غُثَاءً فَبُعْداً لِلْقَوْمِ الظَّالِمِينَ
وقال تعالى
فَكَذَّبُوهُ فَأَهْلَكْنَاهُمْ إِنَّ فِي ذَلِكَ لَآيَةً وَمَا كَانَ أَكْثَرُهُمْ مُؤْمِنِينَ، وَإِنَّ رَبَّكَ لَهُوَ الْعَزِيزُ الرَّحِيمُ
وأما تفصيل إهلاكهم فلما قال تعالى
فَلَمَّا رَأَوْهُ عَارِضاً مُسْتَقْبِلَ أَوْدِيَتِهِمْ قَالُوا هَذَا عَارِضٌ مُمْطِرُنَا بَلْ هُوَ مَا اسْتَعْجَلْتُمْ بِهِ رِيحٌ فِيهَا عَذَابٌ أَلِيم
كان هذا أول ما ابتدأهم العذاب، أنهم كانوا ممحلين مسنتين، فطلبوا السقيا فرأوا عارضاً في السماء وظنوه سقيا رحمة، فإذا هو سقيا عذاب. ولهذا قال تعالى: {بَلْ هُوَ مَا اسْتَعْجَلْتُمْ بِهِ} أي من وقوع العذاب وهو قولهم
{فَأْتِنَا بِمَا تَعِدُنَا إِنْ كُنْتَ مِنْ الصَّادِقِينَ}
ومثلها في الأعراف
وقد ذكر المفسرون وغيرهم هاهنا الخبر الذي ذكره الإمام مُحَمْد بن إسحاق بن يسار قال: فلما أبوا إلا الكفر بالله عز وجل، أمسك عنهم القطر ثلاث سنين، حتى جهدهم ذلك قال: وكان الناس إذا جهدهم أمر في ذلك الزمان فطلبوا من الله الفرج منه إنما يطلبونه بحرمة ومكان بيته. وكان معروفاً عند أهل ذلك الزمان، وبه العماليق مقيمون، وهم من سلالة عمليق بن لاوذ بن سام بن نوح، وكان سيدهم إذ ذاك رجلاً يقال إنه معاوية بن بكر، وكانت أمه من قوم عاد واسمها جلهدة ابنة الخيبري. قال: فبعث عاد وفداً قريباً من سبعين رجلاً ليستسقوا لهم عند الحرم، فمروا بمعاوية بن بكر بظاهر مكة، فنزلوا عليه فأقاموا عنده شهراً، يشربون الخمر، وتغنيهم الجرادتان، قينتان لمعاوية وكانوا قد وصلوا إليه في شهر. فلما طال مقامهم عنده، وأخذته شفقة على قومه، واستحيا منهم أن يأمرهم بالانصراف – عمل شعراً يعرض لهم فيه بالانصراف، وأمر القينتين أن تغنيهم به، فقال
ألا يا قيل ويحك قم فهينم ** لعل الله يمنحنا غماما
فيسقي أرض عاد إن عادا ** قد أمسوا لا يبينون الكلاما
من العطش الشديد فليس نرجو * به الشيخ الكبير ولا الغلاما
وقد كانت نساؤهم بخير ** فقد أمست نساؤهم أيامى
وإن الوحش يأتيهم جهارا ** ولا يخشى لعادي سهاما
وأنتم ها هنا فيما اشتهيتم ** نهاركم وليلكم تماما
فقبح وفدكم من وفد قوم ** ولا لقوا التحية والسلاما
قال: فعند ذلك تنبه القوم لما جاءوا له، فنهضوا إلى الحرم ودعوا لقومهم، فدعا داعيهم وهو قيل بن عنز، فأنشأ الله سحابات ثلاثاً: بيضاء وحمراء وسوداء، ثم ناداه مناد من السماء: اختر لنفسك أو لقومك من هذا السحاب، فقال: اخترت السحابة السوداء فإنها أكثر السحاب ماء، فناداه مناد: اخترت رماد رمددا، لا تبقي من عاد أحداً، لا والداً يترك ولا ولداً إلا جعلته همداً إلا بني اللوذية الهمدا. قال وهم من بطن عاد كانوا مقيمين بمكة، فلم يصبهم ما أصاب قومهم. قال: ومن بقي من أنسابهم وأعقابهم هم عاد الآخرة
قال: وساق الله السحابة السوداء التي اختارها قيل بن عنز بما فيها من النقمة إلى عاد، حتى تخرج عليهم من واد يقال له المغيث، فلما رأوها استبشروا، وقالوا هذا عارض ممطرنا، فيقول تعالى
بَلْ هُوَ مَا اسْتَعْجَلْتُمْ بِهِ رِيحٌ فِيهَا عَذَابٌ أَلِيمٌ، تُدَمِّرُ كُلَّ شَيْءٍ بِأَمْرِ رَبِّهَا
أي تهلك كل شيء أمرت به
فكان أول من أبصر ما فيها وعرف أنها ريح فيما يذكرون امرأة من عاد يقال لها “مهد” فلما تبينت ما فيها صاحت ثم صعقت. فلما أفاقت قالوا ما رأيت يا مهد؟ قالت رأيت ريحاً فيها شبه النار أمامها رجال يقودونها، فسخرها الله عليهم سبع ليال وثمانية أيام حسوماً، والحسوم الدائمة؛ فلم تدع من عاد أحداً إلا هلك
قال: واعتزل هود عليه السلام – فيما ذكر لي – في حظيرة هو ومن معه من المؤمنين، ما يصيبهم إلا ما تلين عليه الجلود، وتلذ الأنفس، وإنها لتمر على عاد بالظعن فيما بين السماء والأرض، وتدمغهم بالحجارة. وذكر تمام القصة
وقد روى الإمام أحمد حديثاً في “مسنده” يشبه هذه القصة فقال: حَدَّثَنا زيد بن الحباب، حدثني أبو المنذر سلام بن سليمان النحوي، حَدَّثَنا عاصم بن أبي النجود، عن أبي وائل، عن الحارث – وهو ابن حسان – ويقال ابن زيد البكري، قال: خرجت أشكو العلاء بن الحضرمي إلى رسول الله صلى الله عليه وسلم فمررت بالربذة، فإذا عجوز من بني تميم منقطع بها، فقالت لي: يا عبد الله إن لي إلى رسول الله صلى الله عليه وسلم حاجة، فهل أنت مبلغي إليه؟ قال: فحملتها فأتيت المدينة، فإذا المسجد غاص بأهله، وإذا راية سوداء تخفق، وإذا بلال متقلد السيف بين يدي رسول الله صلى الله عليه وسلم ، فقلت: ما شأن الناس؟ قالوا: يريد أن يبعث عمرو بن العاص وجهاً
قال: فجلست، قال: فدخل منزله – أو قال رحله – فاستأذنت عليه فأذن لي، فدخلت فسلمت فقال: “هل كان بينكم وبين بني تميم شيء”؟ فقلت: نعم. وكانت لنا الدائرة عليهم ومررت بعجوز من بني تميم منقطع بها، فسألتني أن أحملها إليك، وها هي بالباب. فأذن لها فدخلت، فقلت يا رسول الله: إن رأيت أن تجعل بيننا وبين بني تميم حاجزاً، فاجعل الدهناء، فإنها كانت لنا، قال: فحميت العجوز واستوفزت وقالت: يا رسول الله، فإلى أين يضطر مضطرك؟ قال: فقلت: إن مثلي ما قال الأول: “معزى حملت حتفها” حملت هذه الأمة ولا أشعر أنها كانت لي خصماً، أعوذ بالله ورسوله أن أكون كوافد عاد، قال: هيه وما وافد عاد؟ وهو أعلم بالحديث مني ولكن يستطعمه. قلت: إن عاداً قحطوا فبعثوا وافداً لهم يقال له قيل، فمر بمعاوية بن بكر فأقام عنده شهراً يسقيه الخمر، وتغنيه جاريتان يقال لهما الجرادتان، فلما مضى الشهر خرج إلى جبال تهامة، فقال: اللهم إنك تعلم أني لم أجئ إلى مريض فأداويه، ولا إلى أسير فأفاديه، اللهم اسق عاداً ما كنت تسقيه. فمرت به سحابات سود، فنودي: منها اختر. فأومأ إلى سحابة منها سوداء، فنودي منها: خذها رماداً رمدداً، لا تبقي من عاد أحداً. قال: فلما بلغني أنه بعث عليهم من الريح إلا كقدر ما يجري في خاتمي هذا من الريح حتى هلكوا
قال أبو وائل: وصدق، وكانت المرأة والرجل إذا بعثوا وافداً لهم قالوا: لا تكن كوافد عاد
وهكذا رواه الترمذي عن عبد بن حميد، عن زيد بن الحباب به. ورواه النسائي من حديث سلام أبي المنذر عن عاصم بن بهدلة، ومن طريقه رواه ابن ماجة. وهكذا أورد هذا الحديث وهذه القصة عند تفسير هذه القصة غير واحد من المفسرين كابن جرير وغيره
وقد يكون هذا السياق لإهلاك عاد الآخرة؛ فإن فيما ذكره ابن إسحاق وغيره ذكر لمكة، ولم تبن إلا بعد إبراهيم الخليل، حين أسكن فيها هاجر وابنه إسماعيل، فنزلت جرهم عندهم كما سيأتي، وعاد الأولى قبل الخليل، وفيه ذكر معاوية بن بكر وشعره، وهو من الشعر المتأخر عن زمان عاد الأولى، ولا يشبه كلام المتقدمين. وفيه أن في تلك السحابة شرر نار، وعاد الأولى إنما أهلكوا بريح صرصر. وقد قال ابن مسعود وابن عبَّاس وغير واحد من أئمة التابعين: هي الباردة، والعاتية الشديد الهبوب
سَخَّرَهَا عَلَيْهِمْ سَبْعَ لَيَالٍ وَثَمَانِيَةَ أَيَّامٍ حُسُوماً
أي كوامل متتابعات. قيل كان أولها الجمعة، وقيل الأربعاء
فَتَرَى الْقَوْمَ فِيهَا صَرْعَى كَأَنَّهُمْ أَعْجَازُ نَخْلٍ خَاوِيَةٍ
شبههم بأعجاز النخل التي لا رؤوس لها، وذلك لأن الريح كانت تجيء إلى أحدهم فتحمله فترفعه في الهواء؛ ثم تنكسه على أم رأسه فتشدخه فيبقى جثة بلا رأس، كما قال
إِنَّا أَرْسَلْنَا عَلَيْهِمْ رِيحاً صَرْصَراً فِي يَوْمِ نَحْسٍ مُسْتَمِرٍّ
أي في يوم نحس عليهم، مستمر عذابه عليهم
تَنزِعُ النَّاسَ كَأَنَّهُمْ أَعْجَازُ نَخْلٍ مُنْقَعِرٍ
ومن قال أن اليوم النحس المستمر هو يوم الأربعاء وتشاءم به لهذا الفهم، فقد أخطأ وخالف القرآن؛ فإنه قال في الآية الأخرى
فَأَرْسَلْنَا عَلَيْهِمْ رِيحاً صَرْصَراً فِي أَيَّامٍ نَحِسَاتٍ
ومعلوم أنها ثمانية أيام متتابعات، فلو كانت نحسات في أنفسها لكانت جميع الأيام السبعة المندرجة فيها مشئومة، وهذا لا يقوله أحد، وإنما المراد في أيام نحسات، أي عليهم
وقال تعالى
وَفِي عَادٍ إِذْ أَرْسَلْنَا عَلَيْهِمْ الرِّيحَ الْعَقِيمَ
أي التي لا تنتج خيراً، فإن الريح المفردة لا تثير سحاباً ولا تلقح شجراً، بل هي عقيم لا نتيجة خير لها، ولهذا قال
مَا تَذَرُ مِنْ شَيْءٍ أَتَتْ عَلَيْهِ إِلاَّ جَعَلَتْهُ كَالرَّمِيمِ
أي كالشيء البالي الفاني الذي لا ينتفع به بالكلية
وقد ثبت في “الصحيحين” من حديث شعبة عن الحكم عن مجاهد عن ابن عبَّاس عن رسول الله صلى الله عليه وسلم أنه قال
نصرت بالصبا، وأهلكت عاد بالدبور
وأما قوله تعالى
وَاذْكُرْ أَخَا عَادٍ إِذْ أَنْذَرَ قَوْمَهُ بِالأَحْقَافِ وَقَدْ خَلَتْ النُّذُرُ مِنْ بَيْنِ يَدَيْهِ وَمِنْ خَلْفِهِ أَلا تَعْبُدُوا إِلا اللَّهَ إِنِّي أَخَافُ عَلَيْكُمْ عَذَابَ يَوْمٍ عَظِيمٍ
فالظاهر أن عاداً هذه هي عاد الأولى؛ فإن سياقها شبيه بسياق قوم هود وهم الأولى. ويحتمل أن يكون المذكورون في هذه القصة هم عاد الثانية. ويدل على ما ذكرنا وما سيأتي من الحديث عن عائشة رضي الله عنها
وأما قوله
فَلَمَّا رَأَوْهُ عَارِضاً مُسْتَقْبِلَ أَوْدِيَتِهِمْ قَالُوا هَذَا عَارِضٌ مُمْطِرُنَا
فإن عاداً لما رأوا هذا العارض وهو الناشئ في الجو كالسحاب ظنوه سحاب مطر، فإذا هو سحاب عذاب. اعتقدوه رحمة فإذا هو نقمة رجوا فيه الخير فنالوا منه غاية الشر. قال تعالى: {بَلْ هُوَ مَا اسْتَعْجَلْتُمْ بِهِ} أي من العذاب، ثم فسره بقوله: {رِيحٌ فِيهَا عَذَابٌ أَلِيمٌ} يحتمل أن ذلك العذاب هو ما أصابهم من الريح الصرصر العاتية الباردة الشديدة الهبوط، التي استمرت عليهم سبع ليال بأيامها الثمانية فلم تبق منهم أحداً، بل تتبعتهم حتى كانت تدخل عليهم كهوف الجبال والغيران فتلفهم وتخرجهم وتهلكهم، وتدمر عليهم البيوت المحكمة والقصور المشيدة، فكما منوا بشدتهم وبقوتهم وقالوا: من أشد منا قوة؟ سلط الله عليهم ما هو أشد منهم قوة، وأقدر عليهم، وهو الريح العقيم
ويحتمل أن هذه الريح أثارت في آخر الأمر سحابة، ظن من بقي منهم أنها سحابة فيها رحمة بهم وغياث لمن بقي منهم، فأرسلها الله عليهم شرراً وناراً. كما ذكره غير واحد. ويكون هذا كما أصاب أصحاب الظلة من أهل مدين، وجمع لهم بين الريح الباردة وعذاب النار، وهو أشد ما يكون من العذاب بالأشياء المختلفة المتضادة، مع الصيحة التي ذكرها في سورة قد أفلح المؤمنون. والله أعلم
وقد قال ابن أبي حاتم: حَدَّثَنا أبي، حَدَّثَنا مُحَمْد بن يحيى بن الضريس، حَدَّثَنا ابن فضيل عن مسلم، عن مجاهد، عن ابن عمر قال: قال رسول الله صلى الله عليه وسلم
ما فتح الله على عاد من الريح التي أهلكوا بها إلا مثل موضع الخاتم، فمرت بأهل البادية فحملتهم ومواشيهم وأموالهم بين السماء والأرض، فلما رأى ذلك أهل الحاضرة من عاد، الريح وما فيها
قَالُوا هَذَا عَارِضٌ مُمْطِرُنَا
فألقت أهل البادية ومواشيهم على أهل الحاضرة
وقد رواه الطبراني عن عبدان بن أحمد، عن إسماعيل بن زكريا الكوفي، عن أبي مالك، عن مسلم الملائي، عن مجاهد وسعيد بن جبير، عن ابن عبَّاس قال: قال رسول الله صلى الله عليه وسلم
“ما فتح الله على عاد من الريح إلا مثل موضع الخاتم، ثم أرسلت عليهم البدو إلى الحضر، فلما رآها أهل الحضر قالوا هذا عارض ممطرنا مستقبل أوديتنا. وكان أهل البوادي فيها، فألقي أهل البادية على أهل الحاضرة حتى هلكوا
قال: عتت على خزائنها حتى خرجت من خلال الأبواب. قلت: وقال غيره: خرجت بغير حساب
والمقصود أن هذا الحديث في رفعه نظر. ثم اختلف فيه على مسلم الملائي، وفيه نوع اضطراب والله أعلم
وظاهر الآية أنهم رأوا عارضاً والمفهوم منه لغة السحاب، كما دل عليه حديث الحارث بن حسان البكري، إن جعلناه مفسراً لهذه القصة
وأصرح منه في ذلك ما رواه مسلم في “صحيحه” حيث قال: حَدَّثَنا أبو بكر الطاهر، حَدَّثَنا ابن وهب قال: سمعت ابن جُرَيْج حَدَّثَنا عن عطاء بن أبي رباح، عن عائشة رضي الله عنها قالت: كان رسول الله صلى الله عليه وسلم إذا عصفت الريح قال
اللهم إني أسألك خيرها وخير ما فيها وخير ما أرسلت به، وأعوذ بك من شرها وشر ما فيها وشر ما أرسلت به” قالت: “وإذا غيبت السماء تغير لونه، وخرج ودخل، وأقبل وأدبر. فإذا أمطرت سرى عنه، فعرفت ذلك عائشة فسألته فقال: “لعله يا عائشة كما قال قوم عاد
{فلما رأوه عارضاً مستقبل أوديتهم قالوا هذا عارض ممطرنا}
رواه الترمذي والنسائي وابن ماجة، من حديث ابن جُرَيْج
طريق أخرى: قال الإمام أحمد: حَدَّثَنا هارون بن معروف، أنبأنا عبد الله بن وهب، أنبأنا عمرو – وهو ابن الحارث – أن أبا النضر حدثه عن سليمان بن يسار، عن عائشة أنها قالت: ما رأيت رسول الله صلى الله عليه وسلم مستجمعاً ضاحكاً قط حتى أرى منه لهواته، إنما كانت يبتسم وقالت: كان إذا رأى غيماً أو ريحاً عرف ذلك في وجهه، قالت يا رسول الله: إن الناس إذا رأوا الغيم فرحوا رجاء أن يكون فيه المطر، وأراك إذا رأيته عرف في وجهك الكراهية؟ فقال: “يا عائشة ما يؤمنني أن يكون فيه عذاب! قد عذب قوم نوح بالريح، وقد رأى قوم العذاب فقالوا: هذا عارض ممطرنا” فهذا الحديث كالصريح في تغاير القصتين كما أشرنا إليه أولاً. فعلى هذا تكون القصة المذكورة في سورة الأحقاف خبراً عن قوم عاد الثانية وتكون بقية السياقات في القرآن خبراً عن عاد الأولى، والله أعلم بالصواب
وهكذا رواه مسلم عن هارون بن معروف، وأخرجه البُخَاريّ وأبو داود من حديث ابن وهب
وقدمنا حج هود عليه السلام عند ذكر حج نوح عليه السلام. وروي عن أمير المؤمنين علي بن أبي طالب أنه ذكر صفة قبر هود عليه السلام في بلاد اليمن. وذكر آخرون أنه بدمشق، وبجامعها مكان في حائطه القبلي يزعم بعض الناس أنه قبر هود عليه السلام
والله أعلم
Imam Al-Hâfidh Abî al-Fadâ Ismâ-îl Ibn ‘Oumar Ibn Kathîr – الإمام ابن كثير