Puis nous sommes allés à Kasalā au Soudan.
Ce fut mā chā’ Allāh.
Nous y avons fait la Da’wah, al-Hamdu li-LLāh.
Nous avons parlé et Allāh a fait profité les gens là-bas.
C’est une petite ville, alors nous avons visité toutes les mosquées.
Ils dirent : « Il ne reste qu’une seule mosquée que nous n’avons pas encore visitée. Elle suit la méthodologie Tijānī, et c’est une mosquée où nous n’avons jamais pu entrer, parce qu’ils sont très opiniâtres. »
J’ai dit : « Nous allons y aller et leur demander la permission. S’ils nous autorisent à parler, nous parlerons. S’ils ne nous y autorise pas, nous nous en irons. Et la décision revient à Allāh. Nous ne sommes pas venu ici avec la force. »
Alors nous nous y sommes rendus, et l’Imām dirigeait la prière.
Après la prière, je lui ai passé le salām, [et lui ai dit] : « Est-ce que cela vous ennuie si je fais un petit discours pour ces frères ? »
Il dit : « Allez-y. »
Alors j’ai pris la parole – qu’Allāh vous bénisse – et j’ai appelé à Allāh, j’ai appelé au Tawhīd et à la Sunnah, etc.
Et en même temps, j’ai réfuté les erreurs et les croyances égarées qu’il y avait.
Jusqu’à ce que j’aborde le hadīth de ‘Aicha dans lequel elle dit :
« Il y a trois choses [telles que] si quelqu’un vous les dit, alors il a proféré un grand mensonge sur Allāh. Quiconque vous dit que Muhammad a vu son Seigneur, a proféré un grand mensonge sur Allāh. Et quiconque dit que Muhammad connaît le futur, a proféré un grand mensonge contre Allāh. Et quiconque prétend que Muhammad n’a pas délivré l’entière religion aux gens, a proféré un grand mensonge contre Allāh. »
(Boukhārī et Mouslim)
Il s’est alors levé et a dit : « Par Allāh, Muhammad a vu son Seigneur de ses deux yeux qui sont sur sa tête. »
Alors je lui ai dit : « Qu’Allāh vous récompense en bien. Quant à ‘Aicha (radiAllāhu ‘anhā), c’est elle qui en sait le plus le concernant. Et elle a dit qu’il n’a pas vu son Seigneur. Et par Allāh, s’il avait vu son Seigneur, il le lui aurait dit. »
Il continuait de parler, alors je lui ai dit : « Attendez que je termine ce que j’ai à dire, ensuite vous pourrez demander ce que vous voulez. Ce dont j’ai connaissance, j’y répondrai. Ce dont je n’ai pas connaissance, je vous dirai : Allāh est le plus Savant. »
Je l’ai laissé et j’ai continué à parler. Je ne savais pas vraiment s’il était resté ou s’il était parti. Au bout d’un moment j’ai entendu un des hommes dans la foule dire : « Par Allāh, ce que dit ce « zūl » est la vérité. »
Zūl signifie « homme » au Soudan
Il a dit : « Par Allāh, ce que dit ce « zūl » est la vérité. »
Je disais : « Allāh a dit… » et « le Messager d’Allāh (sallAllāhu ‘alayhi wa sallam) a dit… », qu’Allāh vous bénisse.
Puis l’appel à la prière de la nuit fut lancé, et j’ai fini mon discours.
Puis ce fut l’iqāmah (le deuxième appel).
Et les gens commencèrent à me pousser à diriger la prière, alors j’ai dit : « Jamais, jamais. C’est l’Imām qui dirige la prière. »
Ils ont dit : « Par Allāh, dirigez la prière ! »
Alors j’ai dit « d’accord » et j’ai dirigé la prière.
Après la prière, les jeunes des Ansār as-Sunnah et moi-même sommes sortis de la mosquée, et j’ai demandé : « Où est l’Imām ? »
Ils ont répondu : « Ils l’ont mis dehors ! »
– « Qui l’a mis dehors ? »
[ils ont dit] : « Sa propre Jamā’ah l’a mis dehors (ejecté) ! »
Par Allāh, c’est ce qui s’est passé !
Mais si quelqu’un venait les voir avec bêtise et les insulter – les Tijānīs, les Burhānīs, etc. – si quelqu’un faisait cela, qui l’accepterait ?
Mais si vous venez les voir avec sagesse et gentillesse – qu’Allāh vous bénisse – Allāh leur donne quelque chose qui leur est bénéfique !
Allāh leur donne là quelque chose dont il tire profit !
Alors ô frères, utilisez la science profitable, et des preuves solides, irréfutables, et la sagesse bénéfique dans votre Da’wah.
Et vous devez avoir toutes les belles manières que le Livre d’Allāh et le Prophète de la guidée (sallAllāhu ‘alayhi wa sallam) ont encouragées.
Parce que ce sont les outils de la victoire, et ce sont les outils du succès.
Et croyez-moi lorsque je dis que les Compagnons n’ont pas fait s’étendre l’Islām et ne l’ont pas fait entrer dans le coeur des gens, si ce n’est avec la sagesse et leur caractère, plus que par l’épée.
Parce que celui qui entre dans l’Islām par l’épée ne restera probablement pas ferme.
Celui qui est entré dans l’Islām par la voie de la connaissance et de la preuve… c’est celui qui aura une foi solide.
Alors vous devez suivre ces bonnes méthodes.
Et vous devez être sérieux vis-à-vis de la science, car il est de votre devoir d’être sérieux dans la réalisation de la Da’wah à Allāh.
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Cheikh Rabi’ ibn Hadi ‘Oumayr al-Madkhali – الشيخ ربيع بن هادي المدخلي