Question :
Une lettre nous est parvenue du Koweït, celui qui l’a envoyé se plaint de son frère.
Il dit qu’il (son frère) commet certains péchés, il l’a beaucoup conseillé mais malgré cela il est parvenu au point de commettre des péchés publiquement.
Il espère de vous que vous lui indiquiez comment faire dans cette situation.
Réponse :
Il est obligatoire aux musulmans, en ce qui concerne leurs relations entre eux, de se conseiller et de s’aider à accomplir le bien et la piété ainsi que de se recommander le suivi de la vérité et la patience comme l’a dit Allah (qu’Il soit exalté) :
«Et entraidez-vous à l’accomplissement de la bienfaisance et de la piété et ne vous entraidez pas à l’accomplissement du péché et de l’oppression et craignez Allah. Certes Allah est dur en punition» (Sourate Al maida verset 2)
Il dit aussi (Exalté soit-Il) :
«Par le temps. Certes l’homme est en perdition. Sauf ceux qui ont cru et ont accompli de bonnes oeuvres et se sont recommandés mutuellement la vérité et se sont recommandés mutuellement la patience» (Sourate El Asr verset 1, 2 et 3)
Le noble prophète (paix et prière sur lui) a dit :
« La religion est le bon conseil ».
Ils dirent : « Pour qui ô messager d’Allah ? ».
Il dit : « Pour Allah, pour Son Livre, pour Son messager, pour les dirigeants des musulmans et leurs ensembles ».
[Rapporté par Mouslim dans son recueil authentique.]
Ces deux versets et cette parole prophétique prouvent l’obligation de se conseiller mutuellement, de s’entraider à faire le bien et se recommander la vérité.
Donc, si le musulman voit que son frère est fainéant à faire ce qu’Allah a obligé ou bien qu’il commet ce qu’Allah lui a interdit, alors, il est obligatoire de le conseiller, de lui ordonner de faire le bien et de lui interdire de faire le mal jusqu’à ce que la société s’améliore, que le bien soit apparent et que le mal, soit caché, comme l’a dit Allah (exalté soit-il) :
«Les croyants et les croyantes sont alliés les uns des autres ils ordonnent le convenable et interdisent le blâmable» (Sourate El-Tawba verset 71)
Et le noble prophète (paix et prière sur lui) a dit :
« Celui d’entre vous qui voit un mal, qu’il le change par sa main, s’il ne peut pas (qu’il le change) par sa langue (par la parole), s’il ne peut pas (qu’il le change) par son cœur et ceci est le plus faible de la foi ».
[Rapporté par l’imam Mouslim dans son recueil authentique.]
Donc, en ce qui te concerne, toi qui a posé cette question, étant donné que tu l’a conseillé et dirigé vers le bien mais que cela n’a fait qu’augmenter l’exhibition de ses péchés, tu te dois alors de cesser toute relation avec lui et ne pas lui tenir compagnie.
Et tu dois motiver ceux qui peuvent avoir de l’influence sur lui, il se peut qu’il les respecte plus pour leurs conseils et leurs prêches à Allah, peut-être qu’Allah rendra cela profitable.
Et si tu vois que le fait de l’abandonner ne fait qu’accroître son mal et que ton contact avec lui est meilleur pour lui dans sa religion et diminue son mal, alors ne le délaisse pas.
Ceci, car le but de l’abandon est la guérison, il est donc comme un médicament.
S’il n’est pas utile, mais au contraire ne fait, qu’augmenter la maladie, il te faut agir par ce qui est meilleur, en lui téléphonant, en le conseillant fréquemment, ainsi que par l’ordonnance de ce qui est convenable et l’interdiction de ce qui est blâmable sans pour autant lui tenir compagnie ; peut- être qu’Allah rendra cela profitable.
Ceci est ce qui a été dit de meilleur par les gens de la science (qu’Allah leur fasse miséricorde).
Tirée de son recueil de fatwas – Tome 5 page 345
✅ Publié par fatawaislam.com
Cheikh ‘Abdel-‘Azîz Ibn ‘Abdi-llâh Ibn Bâz – الشيخ عبدالعزيز بن عبدالله بن باز