وَقَالَتِ الْحُكَمَاءُ
“La parole est comme une flèche dont son retour n’est pas possible,
mais il n’a certes été donné à l’homme qu’une seule langue et deux oreilles
pour qu’il entende plus qu’il ne parle
et il sera plus à même sur le rejet de ce qu’il n’a pas dit
que sur le rejet de ce qu’il aurait pu dire”
مَثَلُ الْكَلِمَةِ كَالسَّهْمِ ، لَا يُمْكِنُ رَدُّهُ
وِإِنَّمَا جُعِلَ لِلْإِنَسَانِ لِسَانٌ وَاحِدٌ ، وَأُذُنَانِ
حَتَّى يَكُونَ مَا يَسْمَعُ أَكْثَرَ مِمَّا يَتَكَلَّمُ
وَهُوَ عَلَى رَدِّ مَا لَمْ يَقُلْ
أَقْدَرُ مِنْهُ عَلَى رَدِّ مَا قَدْ قَالَ
Les sages ont dit :
“La parole est comme une flèche dont son retour n’est pas possible”.
L’exemple est-il clair ?
C’est-à-dire quand une personne à une flèche en main et qu’il la lance et ils se rend compte par exemple que sans le vouloir, cette flèche se dirige vers une personne mais il ne peut pas le tuer.
Est-ce qu’il peut récupérer la flèche alors qu’elle se dirige tout droit vers cet homme ?
Donc la parole est comme cette flèche, une fois prononcée et sortie de la langue, elle est comme la flèche, tu ne peux la faire revenir car elle est déjà sortie, c’est fini.
Tu la contrôlais avant qu’elle sorte mais une fois sortie de ta langue et prononcée, son cas devient semblable à celui de la flèche impossible à faire revenir.
Cette parole est pleine de sagesse de :
“La parole est comme une flèche dont son retour n’est pas possible, mais il n’a certes été donné à l’homme qu’une seule langue et deux oreilles pour qu’il entende plus qu’il ne parle et il sera plus à même sur le rejet de ce qu’il n’a pas dit que sur le rejet de ce qu’il aurait pu dire”.
Ceci est clair, ce que tu n’as pas dit, tu en es préservé et capable de le retenir mais si la parole est partie, il devient difficile de la faire revenir car la parole entraîne des conséquences.
Cette parole qu’il rattache aux sages, on la retrouve dans le livre : “Rawdat al ‘ouqala – روضة العقلاء” d’Abou Hâtim ibn Hibbân al-bousti رحمه الله تعالى et ce livre est à l’image de son nom : Un jardin plein de fawaid… qu’il a fait en 50 chapitres et chacun de ces chapitres et un jardin unique pour les doués de raison, plein de sagesse et de paroles bénéfiques.
Abou Hâtim dit dans “Le jardin des doués de raison” :
“Il est obligatoire doué de raison, de juger équitablement entre ses oreilles et sa bouche et qu’il sache qu’il lui a été donné deux oreilles et une seule bouche pour qu’il entende plus qu’il ne parle.
Car une fois qu’il a parlé, peut-être regrettera t-il mais si il ne parle pas, il ne regrettera pas.
Et il sera plus à même sur le rejet de ce qu’il n’a pas dit que sur le rejet de ce qu’il aurait pu dire.
Et la parole, si il la prononce, c’est elle qui le contrôle et si il ne la prononce pas, c’est lui qui la contrôle.
Et il est étonnant de voir que celui qui prononce une parole, si elle est élevée peut-être qu’elle lui nuira et sinon elle ne lui nuira pas, comment fait-il pour ne pas se taire ?
Et peut-être même qu’une parole repoussera un bienfait”.
✅ Publié par Ahlu Sounnah
Cheikh ‘Abder Razzâq Al ‘Abbâd Al Badr – الشيخ عبد الرزاق بن عبد المحسن العباد البدر