Sache que le bien-être du cœur et sa rectitude dans son cheminement vers Allâh dépendent de son recueillement et de sa concentration sur la voie d’Allâh.
En revanche, sans le retour sincère vers Allâh – Ta’âla, le cœur demeure éparpillé.
Et les dépassements des mesures [ou des limites permises], des boissons, des fréquentations, du sommeil et de la parole aggravent son éparpillement, lui barrent le chemin vers Allâh – Ta’âla – et l’affaiblissent.
En tenant compte de ses finalités, la sagesse du Puissant-Miséricordieux a voulu qu’Il institue à Ses serviteurs le jeûne afin de faire disparaître [du corps] l’excédent de nourriture et de boisson et de vider le cœur des mélanges des désirs lascifs qui l’empêchent de cheminer vers Allâh.
Il – Ta’âla – a tenu compte dans la prescription du jeûne, de l’intérêt de Ses serviteurs de manière à ce qu’ils en profitent dans leur vie présente et dans leur vie future sans les nuire.
Concernant l’excès de la parole, Allâh a prescrit aux serviteurs d’empêcher leur langue de dire des choses qui ne leur profitent pas dans l’au-delà.
Pour ce qui est de l’excès du sommeil, Il leur prescrit la prière de la nuit.
Il s’agit d’une veillée pieuse parfaite et dont les effets sont bons, à savoir une veillée de moyenne durée, utile au cœur et au corps et qui ne les gêne pas dans leurs intérêts.
Or, l’exercice des maîtres ascètes est orienté sur ces quatre éléments, et le plus heureux d’entre eux est celui qui a cheminé dans ce domaine sur la voie tracée par Muhammad (sallallahu ‘alayhi Wa sallam), sans dévier du côté des rigoristes ni de ceux des laxistes.
Zâd ul-Mi’âd fî hadî kheyr al-’Ibâd p.203
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Imam Muhammad Ibn Abî Bakr Ibn Qayyîm al-jawziya – الإمام محمد بن أبي بكر ابن قيم الجوزية