D’après Fadala Ibn Oubeid (qu’Allâh l’agrée), le Prophète صلى الله عليه وسلم a dit lors du pèlerinage d’adieux :
“Ne vais-je pas vous informer concernant le croyant ?
Il s’agit de celui qui préserve les gens dans leurs argents et dans leurs personnes, le musulman est celui qui préserve les gens de sa langue et de sa main, le moujahid est celui qui combat son âme dans l’obéissance d’Allâh et le mouhajir est celui qui délaisse les fautes et les péchés”.
(Rapporté par Ahmed et authentifié par Cheikh Albani dans Silsila Sahiha n°549)
عن فضالة بن عبيد رضي الله عنه قال رسول الله صلى الله عليه وسلم في حجة الوداع
ألا أخبركم بالمؤمنين ؟
من أمنه الناس على أموالهم و أنفسهم ، و المسلم من سلم الناس من لسانه و يده ، و المجاهد من جاهد نفسه في طاعة الله ، و المهاجر من هجر الخطايا و الذنوب
(رواه أحمد و صححه الشيخ الألباني في السلسلة الصحيحة رقم ٥٤٩)
L’érudit ibn Hajar -qu’Allâh lui fasse miséricorde- a dit dans son explication du sahih Boukhârî à propos du hadith :
“le musulman est celui dont les musulmans sont en sécurité de sa main et de sa langue”
Ici, il (le prophète صلى الله عليه وسلم) a dit “la langue” et il n’a pas dit “la parole”, il n’a pas dit “le musulman est celui dont les musulmans sont en sécurité de sa parole” mais il a dit “de sa langue”.
L’érudit ibn Hajar a dit que le fait d’avoir mentionné la langue contient un bénéfice qui ne se trouve pas dans la mention de la parole.
Et ceci car la personne peut sortir sa langue pour se moquer, il ne parle pas mais il sort sa langue pour se moquer.
Ceci est un acte, ce n’est pas une parole.
Mais si le hadith était venu ainsi : “le musulman est celui dont les musulmans sont en sécurité de sa parole”, nous n’aurions pas compris ce sens, et ce sens ne serait pas inclus dans ce mot.
Mais puisqu’il a été mentionné “la langue”, cela inclut la parole et cela inclue l’acte, l’acte de la langue, dans le fait de la sortir pour se moquer.
La mention de la langue contient ce bénéfice qui ne se trouverait pas dans la mention de la parole, si c’est la mention de la parole qui avait été rapporté (dans le hadith).
Si c’est la mention de la parole qui avait été rapporté (dans le hadith), nous n’aurions pas eu ce bénéfice.
De même pour la mention de la main.
La main peut toucher directement : comme frapper par exemple.
Et la personne peut être en sécurité de la main de certaines personnes, ceux qu’il n’a pas atteint, ceux qui l’ont précédé (dans le temps), ils ne sont pas de son époque pour qu’il puisse leur faire du mal en les frappant.
Mais il peut faire du mal à ceux de son époque.
Mais il peut atteindre les (générations) précédentes et ceux qui sont morts des centaines d’années avant lui, il peut les atteindre avec sa main, et ceci en écrivant de mauvaises choses sur eux.
Il écrit de mauvaises choses sur les gens passés, comme par exemple sur les compagnons du messager d’Allâh صلى الله عليه وسلم.
Il y a des siècles qui sont passés, une personne vient et écrit contre eux, cela contient un mal.
Et on dira (dans ce cas) que ceux qui l’ont précédé n’ont pas été en sécurité de sa main.
Et si ceux qui ne sont pas de son époque n’ont pas subi de frappe de sa part, mais ils ont subi du mal de sa part à travers l’écriture.
Et son écriture reste, et dans cela il y a un péché, et ainsi il a commis un péché en leur faisant du mal à ceux qui l’ont précédé.
✅ Publié par sahihofislam
Cheikh ‘Abdel Mouhsin Ibn Hamed Al ‘Abbâd Al Badr – الشيخ عبدالمحسن بن حمد العبَّاد البدر