Parmi les signes de celui qui est sincère et véridique ce qui suit :
Il doit aimer la religion et s’appliquer à recommander la vérité et à endurer les difficultés.
Et, si on lui propose de choisir entre deux choses : une pour la cause d’Allâh (‘azza wa jal) et une autre relavant des affaires de ce bas monde ; Il choisira celle qui lui procurera la récompense d’Allâh (‘azza wa jal).
Il la préférera à la vie présente parce qu’elle est éphémère alors que la vie dernière est éternelle.
Il sait bien que la dernière est meilleure.
Dans ce sens, Allâh (‘azza wa jall) dit (Le sens du verset) :
«La vie dernière t’est, certes, meilleure que la vie présente» (ed-Dhouha, le Jour Montant : 4)
Il dit également (Le sens du verset) :
«… alors que l’au-delà est meilleur est plus durable» (El-A’lâ, Le Très Haut : 17)
Comme Il énonce aussi (Le sens du verset) :
«Dis : « La jouissance d’ici-bas est éphémère, mais la vie future est meilleure pour quiconque craint pieusement (Allâh)» (En-Nissâ, Les Femmes : 77)
Il accepte la parole de vérité, qu’elle soit en sa faveur ou contre lui.
À l’opposé, il se met en colère à cause d’une parole injuste, qu’elle soit pour ou contre lui.
Il n’agit pas dans l’intérêt de se satisfaire soi-même, mais de satisfaire, plutôt, son Seigneur (‘azza wa jall).
Même s’il risque que les gens s’indignent contre lui, perd leur estime et sa valeur se réduit à leurs yeux.
Cela dans le but d’améliorer la relation qu’entretient son cœur à l’égard d’Allâh (‘azza wa jall).
En effet, «La rétribution est proportionnée à l’action», et : «Celui ayant une mauvaise intention sera traité à l’opposé de son intention».
Le Prophète (sallallâh’alayhi wa salam) dit :
«Quiconque recherchant l’agrément d’Allâh même si en soulevant la colère des gens ; Allâh le protégera des gens.
Et quiconque mettant en courroux Allâh afin de satisfaire les gens, Allâh l’abandonnera alors aux gens» (1)
Ibn El-Qayyim (rahimahoullah) a dit :
«Comme celui qui fait parade de ce qu’il ne détient pas n’est pas sincère, il montre aux gens une chose tout en dissimulant ce qui s’y oppose : Allâh l’a traité donc à l’encontre de sa visée.
Certes, le fait de punir par le contraire du (mauvais) dessein de l’homme est une chose établie par la religion et le destin.
Tandis que la personne qui est sincère se réjouira tôt, en guise de récompense, de l’amour et l’estime des gens, celle qui se pare de choses qu’elle n’a pas sera châtiée par l’avilissement des gens ; car elle s’est avilie intérieurement auprès d’Allâh.
Les Noms sublimes et les Attributs suprêmes d’Allâh ainsi que sa sagesse de Son décret imposent cette conséquence.» (2)
Il déteste que quelqu’un soit au courant des bonnes œuvres qu’il fait, où qu’elles lui soient attribuées.
Ech-Châfi’i (rahimahoullah) a dit :
J’aurais aimé que les gens apprennent le savoir sans qu’ils m’attribuent aucune lettre». (3)
Il voudra aussi -dans le domaine de l’enseignement du bien et l’émission de fatwas suivant la vérité- que cette tâche soit prise en charge par autrui.
Mais s’il se trouve contraint à le faire, il s’appliquerait à observer la vérité, tout en détournant le dos aux avidités de l’âme et en s’élevant au-dessus de la passion et de ses emprises.
S’il entre dans un débat avec quelqu’un, il ne tenterait pas de le vaincre en usant des ambiguïtés et des arguments faux.
Il sait bien que cela ne fait partie ni de la piété ni de la sincérité.
Le Prophète (salallâh’alayhi wa salam) dit :
«Quiconque dispute (dans une affaire) de faux, tout en ayant connaissance, demeure exposé au courroux d’Allâh jusqu’à ce qu’il en cesse». (4)
Il désirera plutôt qu’Allâh (azza wa jall) révèle la vérité du côté de son adversaire.
Ech-Châfi’i (rahimahoullah) a dit :
“Je n’ai jamais tenu un débat avec quelqu’un sans que j’aime qu’il soit assisté et bien guidé (par Allâh).
Et je n’ai jamais polémiqué avec une personne sans que je sois indifférent au fait qu’Allâh révèle la vérité sur ma langue ou sur la sienne». (5)
Aboû Hâmid Al-Ghazzâlî ـ رحمه الله ـ a cité d’autres signes qui renseignent sur la sincérité et la véracité en disant :
« Sache que cela comprend des signes :
1– Quand une personne meilleure que lui en ce qui concerne le prêche et le savoir brille et attire les gens vers elle, il ne doit pas l’envier. Il doit plutôt être heureux…
2– Lorsque les notables viennent assister à sa séance de science, il ne change point son discours. Il doit rester immuable, car les gens doivent être, à ses yeux, au même point d’égalité.
3– C’est aussi un individu qui n’aime pas que les gens le suivent dans les rues, ou marchent derrière lui dans les marchés. Et il existe beaucoup d’autres signes dont le recensement sera trop long. » (6)
(1) Rapporté par Ibn Hibbâne, chapitre de la «gouvernance» (hadith 1541), concernant celui qui recherche l’agrément d’Allâh même en soulevant la colère des gens et par El-Baghawi dans Charh Es-Sounna, chapitre de «L’adoucissement des cœurs» (14/412), concernant le verset suivant :
le sens du verset :
«Et ne craignez pas les gens mais craignez Moi» (el-Mâ’ida, la table servie : 44), d’après ‘Â’icha (qu’Allâh l agrée).
Ce hadith est jugé authentique par El-Albâni dans Es-Silsila Es-Sahîha (5/392), (hadith 2311).
(2) Voir : I’lâm El-Mouwaqqi’îne d’IBN El-Qayyim (2/180).
(3) Voir : Hilyat El-Awiliyâ d’El-Asfahâni (9/88), El-Ihyâ d’El-Ghazzâli (1/26), Sifat Es-Safwa d’ibn El-Djawzi (2/251) et Djâmi’ El-‘Ouloûm Wal-Hikam d’Ibn Radjab (I/23).
(4) Rapporté par Abou Dâwoûd, chapitre des « Sentences » (4/23)), concernant celui qui supporte quelqu’un dans un débat sans qu’il sache le sujet de divergence, par El-Hâkim dans El-Moustadrak (2/27), par El-Bayhaqi dans Es-Sounnane El-koubra (6/82) et dans Chou’ab El-Îmâne (5/304) et par Ahmad sans El-Mousnad (2/70), d’après ‘Abd Allâh Ibn’Omar (qu’Allâh l’agrée). Ce hadith est jugé authentique par El-Albâni dans Es-Silsila Es-Sahîha (I/2/178) (hadith 438) et dans Shîh Sounane Abi Dâwoûd (2/396) (hadith 3597)
(5) Voir : Hilyat El-Awliyâ’ d’El-Asfahâni (9/88), El-Ihyâ’ d’El-Ghazzâli (I/26), sifat Es-safwa d’ibn El-Djawzi (2/51) et Faydh El-Qadîr d’El-Manâwi (3/90).
(6) Cf. : Ihyâ’ ‘Ouloûm Ad-Dîne d’Al-Ghazzâlî (3/329).
✅ Traduit et publié par ferkous.com
سِمَة محقق الإخلاص
هذا، ومِنْ علامات مُحقِّق الإخلاص والصدق
أن يُحِبَّ الدِّينَ ويعملَ على التواصي بالحقِّ والصبر عليه، وإذا ما خُيِّر بين أمرين عُرِضَا عليه: أحَدُهما لله والآخَرُ للدنيا؛ اختار نصيبَه مِنَ الله وآثَرَه على الدنيا لفَنائها وبقاءِ الآخرة، وهو يعلم أنَّ الباقية خيرٌ مِنَ الفانية
وَلَلۡأٓخِرَةُ خَيۡرٞ لَّكَ مِنَ ٱلۡأُولَىٰ – ٤ الضحى
وَٱلۡأٓخِرَةُ خَيۡرٞ وَأَبۡقَىٰٓ – ١٧ الأعلى
قُلۡ مَتَٰعُ ٱلدُّنۡيَا قَلِيلٞ وَٱلۡأٓخِرَةُ خَيۡرٞ لِّمَنِ ٱتَّقَىٰ – النساء: ٧٧
أَنْ تُرْضِيَهُ كلمةُ الحقِّ له أو عليه، وتُغْضِبَهُ كلمةُ الباطل له أو عليه؛ فهو لا يعمل لنَفْسِه، وإنما يسعى لإرضاءِ ربِّه سبحانه، ولو أدَّى ذلك إلى سخطِ الناس عليه وسقوطِ قَدْرِه في قلوبهم، وصِغَرِه في أَعْيُنِهم مِنْ أجلِ إصلاحِ قلبه مع الله تعالى، و«الجَزَاءُ مِنْ جِنْسِ العَمَلِ»، و«المُعَامَلَةُ بِنَقِيضِ القَصْدِ»؛ قال صلَّى الله عليه وسلَّم:
«مَنْ أَرْضَى اللهَ بِسَخَطِ النَّاسِ كَفَاهُ اللهُ، وَمَنْ أَسْخَطَ اللهَ بِرِضَا النَّاسِ وَكَلَهُ اللهُ إِلَى النَّاسِ»
(1)
، قال ابنُ القيِّم ـ رحمه الله ـ
لَمَّا كان المتزيِّنُ بما ليس فيه ضِدَّ المُخْلِصِ ـ فإنه يُظْهِرُ للناس أمرًا وهو في الباطن بخلافه ـ عَامَلَهُ اللهُ بنقيضِ قَصْدِه؛ فإنَّ المُعاقَبةَ بنقيضِ القَصْدِ ثابتةٌ شرعًا وَقَدَرًا، ولَمَّا كان المُخْلِصُ يُعجَّل له ـ مِنْ ثوابِ إخلاصِه ـ الحلاوةُ والمحبَّةُ والمَهابةُ في قلوب الناسِ عُجِّل للمتزيِّن بما ليس فيه مِنْ عقوبته أَنْ شَانَهُ اللهُ بين الناسِ؛ لأنَّه شَانَ باطِنَه عند الله، وهذا مُوجَبُ أسماءِ الربِّ الحُسنى وصِفاتِه العُلْيَا وحِكمتِه في قضائِه وشرعِه
(2)
أَنْ يكره المُخْلِصُ أَنْ يطَّلِعَ غيرُه على عَمَلِه أو يُنْسَبَ إليه، قال الشافعيُّ ـ رحمه الله ـ
«وَدِدْتُ أنَّ الخَلْقَ يتعلَّمون هذا العلمَ ولا يُنْسَبُ إليَّ منه شيءٌ»
(3)
وأَنْ يَوَدَّ ـ في ميدان تعليم الناسِ الخيرَ وإفتائِهم بالحقِّ ـ أَنْ يَكْفِيَه غيرُه مؤونةَ الفتوى والبيان، وإذا استوجبَ المَقامُ تَصَدِّيَه للفتوى والتوجيهِ حَرَصَ على تَجرُّده للحقِّ بسلوكِ سبيلِه، مُعْرِضًا عن حظوظ النفس والاعتزاز بها، مترفِّعًا عن الهوى وشَرَكِهِ
وإِنْ خاصَمَ غيرَهُ فلا يعملُ على غَلَبةِ خَصْمِه بالشُّبُهات والباطل؛ لأنه يعلم أنه ليس مِنَ التقوى والإخلاص؛ قال صلَّى الله عليه وسلَّم
«مَنْ خَاصَمَ فِي بَاطِلٍ ـ وَهُوَ يَعْلَمُهُ ـ لَمْ يَزَلْ فِي سَخَطِ اللهِ حَتَّى يَنْزِعَ عَنْهُ»
(4)
وإنما يتمنَّى أَنْ يُظْهِرَ اللهُ الحقَّ على لسانِ مُنَاظِرِهِ، قال الشافعيُّ ـ رحمه الله ـ
ما ناظَرْتُ أحَدًا قطُّ إلَّا أحبَبْتُ أَنْ يُوفَّقَ ويُسدَّدَ ويُعانَ، ويكونَ عليه رعايةٌ مِنَ اللهِ وحفظٌ، وما ناظَرْتُ أحَدًا إلَّا ولم أُبَالِ بَيَّنَ اللهُ الحقَّ على لساني أو لسانِه
(5)
وذَكَرَ أبو حامدٍ الغزَّاليُّ ـ رحمه الله ـ علاماتٍ أخرى للصادق المُخْلِصِ حيث قال
فاعْلَمْ أنَّ لذلك علاماتٍ:
إحداها: أنه لو ظَهَرَ مَنْ هو أَحْسَنُ منه وَعْظًا أو أَغْزَرُ منه عِلْمًا والناسُ له أَشَدُّ قبولًا فَرِح به ولم يَحْسُدْه
والأخرى: أنَّ الأكابر إذا حَضَروا مَجْلِسَهُ لَمْ يتغيَّر كلامُه، بل بقي كما كان عليه؛ فينظر إلى الخَلْق بعينٍ واحدةٍ
والأخرى: أَنْ لا يحبَّ اتِّباعَ الناسِ له في الطريق، والمشيَ خَلْفه في الأسواق؛ ولذلك علاماتٌ كثيرةٌ يطول إحصاؤُها
(6)
(1) أخرجه ابنُ حبَّان (٢٧٧)، والبغويُّ في «شرح السُّنَّة» ١٤/ ٤١٢()، مِنْ حديثِ عائشة رضي الله عنها. والحديث صحَّحه الألبانيُّ في «السلسلة الصحيحة» ٥/ ٣٩٢() برقم: (٢٣١١).
(2) «أعلام الموقِّعين» لابن القيِّم (٢/ ١٨٠).
(3) انظر: «حلية الأولياء» للأصفهاني (٩/ ١١٨)، و«الإحياء» للغزَّالي (١/ ٢٦)، و«صفة الصفوة» لابن الجوزي (٢/ ٢٥١)، و«جامع العلوم والحِكَم» لابن رجب (١/ ٢٣).
(4) أخرجه أبو داود في «الأقضية» بابٌ فيمَنْ يُعينُ على خصومةٍ مِنْ غيرِ أَنْ يعلم أَمْرَها (٣٥٩٧) مِنْ حديثِ عبد الله بنِ عمر رضي الله عنهما. والحديث صحَّحه الألبانيُّ في «سلسلة الأحاديث الصحيحة» (١/ ٢/ ٧٩٨) برقم: (٤٣٧) وفي «الإرواء» (٧/ ٣٤٩) برقم: (٢٣١٨).
(5) «حلية الأولياء» للأصفهاني (٩/ ١١٨)، و«الإحياء» للغزَّالي (١/ ٢٦)، و«صفة الصفوة» لابن الجوزي (٢/ ٥١)، و«فيض القدير» للمُناوي (٣/ ٩٠).
(6) «إحياء علوم الدين» للغزَّالي (٣/ ٣٢٩).
Cheikh Abou Abdil-Mou’iz Mouhammad ‘Ali Ferkous – الشيخ أبي عبد المعزّ محمد علي فركوس