Question :
Un jeune homme pieux et aux qualités louables a été présenté à une femme en vue du mariage.
Cependant, le père de cette femme a manifesté son refus en affirmant que cet homme a des qualités insuffisantes tant du point de vue financier que de sa famille.
En effet, il veut qu’elle épouse un jeune homme issu d’une famille ancienne, riche et prestigieuse, tandis qu’elle est satisfaite de cet homme et qu’elle ne veut pas en épouser un autre.
Elle demande : Lui est-il permis de se marier avec lui toute seule, sans son tuteur (Wali), car elle a lu dans “Fiqh As-Sunnah”, de Abu Hanifah, que ce dernier rendait cela licite, et qu’Allâh était le Tuteur de Ses serviteurs dans tous les domaines, y compris le mariage.
Ainsi, si son père lui interdit d’épouser une personne convenable, tout en désirant néanmoins préserver fermement l’honneur de sa fille, en sauvegardant sa dignité et en restant accroché à sa religion, puis en la mariant avec un homme qui ne répond pas à de telles caractéristiques, n’a-t-elle pas le droit de se marier sans son autorisation avec un homme vertueux, en allant solliciter un Juge (Qadi) ou en allant demander cette autorisation à d’autres proches membres de sa famille qui sont convaincus par son point de vue ?
Réponse :
Louange à Allâh.
Premièrement : Il n’est pas permis à la femme de se marier seule.
Si elle se marie seule, son mariage est invalide d’après la majorité des Gens de Science, aussi bien anciens que plus récents.
Et cela car Allâh سبحانه و تعالى s’est adressé aux tuteurs des femmes en les exhortant à les marier.
Il a dit :
وَأَنكِحُوا الأَيَامَى مِنكُمْ وَالصَّالِحِينَ مِنْ عِبَادِكُمْ وَإِمَائِكُمْ
{Mariez les célibataires d’entre vous et les gens de bien parmi vos esclaves, hommes et femmes.} (Sourate An-Nour (24), Verset 32)
Et le Prophète (صلى الله عليه و سلم) a dit :
إذا أتاكم من ترضون دينه وخلقه فزوجوه
“Si quelqu’un vient à vous et que sa religion et son comportement vous satisfont, mariez-le.”
Rapporté par At-Tirmidhi dans son “Sunan” (4/41,42) et Ibn Majah dans son “Sunan” (1/632,633), tous les deux d’après Abu Hurayrah (رضي الله عنه)
Et il صلى الله عليه و سلم a dit :
لا نكاح إلا بولي وشاهدي عدل
“Il n’y a point de mariage sauf avec un tuteur et deux témoins justes.”
Rapporté par Al Bayhaqi dans “As-Sunan Al Koubra” (10/148) d’après ‘Aïshah رضي الله عنها, et par Ibn Abi Shaybah dans son “Moussnaf” (3/454-456)
Quant à ce qui a été évoqué par celle qui a posé la question, à savoir le fait qu’elle a lu dans certains ouvrages de Fiqh que la femme peut se marier seule, cela est un avis à rejeter, et ce qui est juste est l’avis défendu par des preuves allant à l’encontre de cela.
En ce qui concerne sa situation et son point de vue opposé à celui de son père, puisque ce dernier veut pour elle un époux qui se montrera suffisamment digne d’elle aussi bien concernant sa richesse que sa famille, qu’elle ne voit pas les choses du même angle et qu’elle penche plutôt vers le mariage avec un homme dont elle perçoit des qualités religieuses, même si celui-ci n’est ni riche, ni de bonne famille, alors la vérité est détenue par son père.
En effet son père a un point de vue très éloigné du sien, et elle s’imagine que cet homme pourra lui convenir alors qu’il se peut que cela ne soit pas le cas.
Elle ne doit donc pas contredire son père dans la mesure où celui-ci voit avant tout l’intérêt de sa fille.
Et s’il s’avère qu’un autre homme se présente, qu’il lui convient et lui suffit aussi bien dans son rang que dans sa richesse et sa religion, mais que son père refuse de la marier à lui, ce refus obstiné pourra dans ce cas l’amener à le voir déchu de son tutorat et celui-ci sera transmis à ceux qui viennent après lui dans cette fonction.
Mais cela ne doit avoir lieu qu’après avoir présenté l’affaire devant le Juge (Qadi), afin qu’il brise le tutorat de ce père qui s’entête dans son refus, et qu’il le transmette aux autres tuteurs qui viennent après lui.
Mais il n’appartient pas à cette femme de se comporter en tant que son propre tuteur ou de laisser un autre de ses tuteurs le faire sans le consentement de son père ; cela doit impérativement être du ressort du qadi légal, qui observera les tenants et aboutissants de la situation en question.
Il pourra ainsi éventuellement considérer que briser ce tutorat afin de le transmettre à un autre améliorera cette situation.
Ce qui est relatif au mariage doit être observé avec minutie, et cela doit être fait en lieu et place des femmes car ces dernières ont un champ de vision restreint.
En outre, leurs tuteurs parmi les hommes ont un désir ardent de les préserver, et éprouvent une jalousie pour elles qu’elles n’éprouvent même pas pour elles-mêmes.
Cela doit impérativement être respecté, et Allâh est plus savant.
Fatwa n°16501 sur son site Internet.
✅ Publié par le-mariage-en-islam.forumpro.fr
السؤال: تقدم شاب متدين صفاته حميدة لخطبتها، ولكن والدها رفض قبوله بحجة عدم كفاءته حسباً ونسباً، فهو يريد لها شابّاً من العوائل العريقة ذات المال والجاه، بينما هي راضية به ولا تريد سواه. وتقول: هل يجوز لها أن تنكح نفسها منه بدون ولي أمرها، فقد قرأت في: “فقه السنة” لأبي حنيفة أنه يجوز ذلك، ثم إن الله ولي أمور العباد كلها ومنها الزواج، فإذا كان والدها سيحرمها من الزواج بمن هو مناسب لها وحريص على كرامتها وصيانة عرضها ومتمسك بدينه، ثم يزوجها ممن لا يتصف بهذه الصفات، أفليس لها الحق في عدم استئذانه في زواجها بشخص صالح، وتقوم هي بتزويج نفسها عند القاضي أو تستأذن أحد أقربائها الآخرين المقتنعين بوجهة نظرها؟
الإجابة: أولاً: لا يجوز للمرأة أن تزوج نفسها، فإن زوجت نفسها فنكاحها باطل عند جمهور أهل العلمسلفاً وخلفاً، وذلك لأن الله سبحانه وتعالى خاطب بالتزويج أولياء أمور النساء قال
وَأَنكِحُوا الأَيَامَى مِنكُمْ وَالصَّالِحِينَ مِنْ عِبَادِكُمْ – سورة النور: آية 32
وقال صلى الله عليه وسلم
إذا أتاكم من ترضون دينه وخلقه فزوجوه
(رواه الترمذي في سننه)
، وقال صلى الله عليه وسلم
لا نكاح إلا بولي وشاهدي عدل
(رواه البيهقي في السنن الكبرى)
أما ما ذكرت السائلة من أنها قرأت في بعض كتب الفقه أن المرأة تزوج نفسها فهذا قول مرجوح، والصحيح الذي يقوم عليه الدليل خلافه
وأما ما ذكرت من واقعتها وأن لها رأياً يخالف رأي أبيها لأن أباها يريد لها زوجاً حسباً ونسباً يكافئها، وهي لا ترى ذلك، وإنما تميل إلى أن تتزوج شخصاً ترى أنه ذو دين وإن لم يكن ذا حسب ونسب، فالحق مع أبيها في هذا وأبوها أبعد منها نظراً فقد يُخيَّل إليها أن هذا الشخص يصلح لها في حين أنه لا يصلح، فليس لها أن تخالف أباها مادام أنه ينظر في مصلحتها
وإذا تحقق أن شخصاً غيره يصلح لها ويكافئها في مقامه وحسبه ودينه وأبى أبوها أن يزوجها به فإنه حينئذ يكون عاضلاً وتنتقل الولاية إلى من بعده من بقية الأولياء، ولكن هنا لابد فيه من مراجعة القاضي لينقل الولاية من الأب العاضل إلى من بعده من بقية الأولياء، وليس لها هي أن تتصرف أو يتصرف أحد أوليائها بدون رضا أبيها، لابد من الرجوع إلى القاضي الشرعي وهو ينظر في الموضوع وملابسات الواقعة، وإذا رأى نقل الولاية إلى آخر نقلها حسب المصلحة، فلابد من ضبط الأمور في الزواج، ولابد من القيام على النساء، لأن النساء نظرهن قاصر، وأولياء أمورهن من الرجال عندهم من الحرص على صيانتهن والغيرة عليهن ما ليس عندهن فينبغي مراعاة هذا
Cheikh Salih Bin Fawzan Bin ‘Abdillah Al Fawzan – الشيخ صالح بن فوزان الفوزان